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Les sept exercices de respiration.
Les 6° et 7° exercices

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SIXIEME EXERCICE

Voici maintenant un exercice qui s’effectue dans la position agenouillée.

Il n’est cependant là question, ni de croyance, ni de conviction ou d’églises, il ne s’agit point « d’adorer » quelque imaginaire, douce ou farouche divinité ! Que ne s’effarouchent point ceux qui se font un principe de rejeter tout formalisme et manifestations de fausse humilité, ---- il ne s’agit ici que d’observer certaines lois naturelles et physiologiques, en vue d’assurer équilibre et rendement organique et mental !

Dans la plupart des cas, froissements, heurts et hérissements ne sont que résultats de malentendus par incompréhension.

Il n’est point question, pour qui se met à genoux dans le but d’accomplir ce Sixième Exercice, de se montrer soumis, contrit, repentant et quémandeur, ---- sans d’ailleurs que, dans la majorité des cas, ceux qui prennent ces attitudes « humbles » aient toujours, au fond du cœur, un pur désir d’amendement, de rachat effectif ! ---- mais il y a cependant dans l’effet de cet exercice, un puissant moyen d’amener en l’être la vraie communion, qui consiste à relier (religion, de relier) la Pensée du cœur avec l’activité cérébrale.

C’est seulement cette « communion » individuelle, qui, rendant l’être conscient de soi, le conduit à la Connaissance vraie, profonde, de son moi, de son centre, image et reflet de la Perfection, de la Pensée suprême, universelle, individualisée en chacun.

C’est lorsque, par juste relation ---- grâce à l’activité de la mœlle épinière, recevant les courants magnétiques conducteurs de la pensée, et permettant à celle-ci de pénétrer et joindre les cellules corporelles et cérébrales ---- c’est seulement alors, que cœur, raison, Intelligence, gouvernent dirigent vie organique et mentale, harmonisant intellect et Pensée, vie objective et subjective, et que la pleine réalisation devient possible à l’individu.

Donc, ne pas refuser de ployer genoux et colonne vertébrale, systematiquement, journellement, car cela est absolument indispensable à la libre et parfaite circulation des courants vitaux, nerveux.

Santé corporelle, équilibre mental, éveil des facultés de compréhension, de raisonnement, de perception, demandent que le corps soit exercé, « travaillé », assoupli, irrigué, baigné de courants et d’effluves, dont il faut, et amorcer et entretenir la génération, et faciliter la libre et régulière circulation.

A quoi servirait de spéculer abstraitement, de comprendre théoriquement, des vérités naturelles, surnaturelles, divines, merveilleuses de promesses, si l’on s’en tient à avoir compris qu’elles existent, et qu’on reste là à attendre, à végéter, à souffrir! Pourquoi, le vrai, le bon, le Bien, existeraient-ils, si l’homme n’avait droit qu’à les supposer ou admirer, comme fruits défendus ! Non-sens ! Il faut que chacun parvienne à se hausser jusqu’à comprendre et recevoir ces biens, afin de les enrichir par ce qu’il y ajoutera, à mesure de son propre enrichissement !

C’est un droit et un devoir pour tout être que de parvenir à réaliser et à prouver qu'il se sait Un avec la Pensée universelle de perfection, et que son Moi est d’essence identique à cette perfection.

C’est seulement en harmonisant les fonctions organiques et cérébrales, en rendant vibrant tout l’être, qu’on parvient à réveiller le juste écho qui met en communication, l’homme avec son individualité.

Ainsi donc, agenouillez-vous sans fausse honte, regret, ni gène, il n’y a pas de quoi ! Sachez plutôt, joyeusement, qu’ainsi faisant, vous « travaillez » sur des parties, des centres subtils de votre organisme, qu’il ne vous serait possible de rendre sains et opérants par aucun autre moyen ! Faites donc ce geste, qui est d’ailleurs fort beau et gracieux, au simple point de vue esthétique déjà, pour peu que légèreté, grâce et souplesse y participent, et bientôt, vous saurez quels immenses bienfaits il concède !

Ceci dit, prenons la description de l’Exercice, efforçons-nous de la bien comprendre, jusqu’à être capable de décrire cet exercice d’une façon simple à qui, éventuellement, le demanderait. C’est toujours le meilleur moyen d’assimiler une connaissance, que de la prendre avec l’espoir d’être à même d’en faire bénéficier intelligemment qui souhaiterait la recevoir; cela est de l’amour vrai et efficient.

Il faut s’agenouiller, sans lourdeur ni effort, il faut « aller » vers le sol avec détente et souplesse, et non y tomber pesamment avec une grimace douloureuse, ou en perdant l’équilibre ---- mais que se rassurent, et en sourient, ceux mêmes à qui pareils désagréments arrivent encore ---- sous peu, ils seront si légers et élastiques qu’ils répéteront plusieurs fois de suite agenouillement et relèvement, en se jouant.

S’agenouiller à cinquante centimètres environ derrière une chaise, en pliant les deux genoux à la fois, puis, prendre dans chaque main, un des montant du dossier de la chaise. La colonne vertébrale doit être parfaitement droite, les épaules bien en place, de façon à donner aux poumons toute l’amplitude de leur jeu.

Faire alors les respirations préliminaires marquées avant tous les exercices, dans un état de complète détente et attention; les mains doivent être maintenues bien souples, et prêtes à donner l’appui et les services attendus d’elles au cours de l’exercice.

Lorsqu’on se sent prêt, c’est-à-dire souple, dégagé, ayant nettoyé à fond les poumons, et la pensée bien dirigée sur l’exécution: Inhaler régulièrement et profondément, sans effort, pendant sept secondes, en serrant graduellement et toujours plus fermement les barreaux de la chaise, qu’on tient à pleines mains, et bras complètement tendus. Il ne doit, pour ce faire, n’y avoir de tension que dans les bras et les mains, et tout le reste du corps doit rester souple et à l’aise. Il faut surtout veiller à garder les muscles du visage et de la mâchoire, absolument détendus, ne jamais serrer les dents, ni prendre une expression de dureté ou d’effort, il faut observer cela.

Lorsque l’inspiration de sept secondes a rempli les poumons, et que le « serrage » est, en même temps, arrivé à son comble, garder, tenir le souffle pendant quatre secondes, pendant lesquelles la « prise » sera maintenue bien ferme. Expirer alors doucement et à fond pendant sept secondes, en desserrant peu à peu l’étreinte des mains; arrêter le souffle en laissant les mains au dossier de la chaise, mais pendant ce repos, bras et mains doivent être complètement détendus. Reprendre une inhalation de sept secondes en serrant à nouveau les montants, à bloc, tenir le souffle quatre secondes, expirer en se détendant pendant sept secondes; observer arrêt du souffle de quatre secondes, en repos des bras et mains; et recommencer à nouveau, une troisième fois le cycle complet. On répète, au maximum, neuf fois cet exercice, ce qui demande une durée d’environ trois minutes, qu’en aucun cas on ne doit excéder. Il ne faut pas exécuter inconsidérément et sans observation cet exercice, qui a une grande puissance d’action sur le système nerveux. On peut, après l’avoir fait plusieurs jours de suite une seule fois, le répéter trois fois dans la journée; si on apprend à le contrôler et à en user avec bon sens, on sentira vite qu’il amorce la circulation des courants d’électrisme et de magnétisme, ce qui procure une sensation de force, de chaleur vitale, en même temps que de paix, de certitude et de puissance.

Comme pour chacun des exercices décrits, il est bon, au début, de réduire les nombres de 7 et 4 secondes, jusqu’à se sentir parfaitement à l’aise et maître de l’exécution; de faire seulement trois ou quatre fois, au lieu de huit ou neuf, et de ne faire qu’une seule fois par jour 1’exercice.

Il n’est point utile de faire beaucoup, aussi bien dans ce domaine qu’en tous autres, pour faire bien ! Peu, avec aisance, bonne grâce, attention et confiance en soi, font infiniment mieux que des séries exténuantes dont on se lasse, et qui, au lieu d’apporter des bienfaits, causent des perturbations et des retards !

Si l’on veut développer également toutes les facultés cérébrales et ramener l’équilibre organique, il faut, dans tous nos exercices, opérer avec mesure et observation, afin de ne pas, constamment, devoir retourner en arrière, pour avoir dépassé le but qui est, ne l’oublions jamais, d’harmonisation, et non de forçage !

Qui use sagement et graduellement des moyens de développement enseignés dans cet ouvrage, fait pas à pas, un chemin de découvertes et d’émerveillement, à constater, combien prêts sont organisme et pensée, à coopérer harmonieusement, pour peu que l’on observe de justes lois de vie, et applique les leviers de redressement conséquents.

On ne peut expliquer l’action salutaire, et immense dans ses répercussions, de cet exercice si simple. Chacun appréciera et récoltera selon qu’il en agira avec plus ou moins de décision, de détente et de bon sens.

Il arrive parfois que pour certaines personnes particulièrement sensibles, parce que ne jouissant pas d’un bon équilibre nerveux, une sensation de vertige s’empare d’elles, pendant le serrage des montants de la chaise, ou encore, qu’une impression de dérobade du sol leur cause quelque désarroi. Il n’y a là rien de grave, il suffit de laisser l’exercice de coté pour ce jour, et de le reprendre le lendemain, avec davantage encore de détente, d’attention et de confiance, en soi.

Il est essentiel, aussi bien pour cet exercice que pour les cinq qui le précèdent, de bannir expressément, au moment de se mettre à le pratiquer, toute idée étrangère à son exécution.

Pour certains exercices nous conseillons de se concentrer sur l’importance du Respir; pour celui-là, nous préférons que le vide absolu soit fait dans le cerveau. Paix, calme et confiance, ne pas penser, ne rien laisser monter à l’intellect, ne rien vouloir exprimer, laisser agir les courants régulateurs et pacificateurs qui parcourent l’être, unifiant et harmonisant corps et pensée, sans intervenir autrement que par la stricte exécution de l’exercice. On en sort raffermi, serein, fort, et plein de décision et de courage. Une clarté de pensée, une harmonie féconde en actes sains, conduisent sur le chemin de l’avancement constant. On commence à comprendre ce que veulent dire les mots: plénitude, confiance et développement.

SEPTIEME EXERCICE

Nous savons que chaque matin, il est indispensable d’aérer le corps, de le lotionner et frictionner, après l’avoir préalablement longuement étiré jusqu’au possible, une partie après l’autre. On soupçonne difficilement les bienfaits de cette pratique de l’extension musculaire maximum, avant d’en avoir usé. Bien entendu, il faut toujours accompagner les séances: d’étirement, aération, lavage et frictions, d’une respiration profonde et régulière, ce qui décuple, les bienfaits de ces soins journaliers, élémentaires.

Nous avons, avec l’exercice présent, 7 exercices, qu’il est utile, non forcement de pratiquer à la suite chaque matin, mais bien de choisir et répartir au mieux des possibilités et tendances naturelles, au cours de la journée. Il n’y a pas lieu de se tourmenter pour se faire des règles fixes; au bout de quelques semaines, où l’on a, avec attention et régularité, pratiqué, par exemple, les trois premiers exercices, une sûre intuition marque déjà la bonne direction à suivre. Certains font 3 ou 4 exercices le matin, et accomplissent les autres à midi ou dans la soirée; certain répètent au soir, la série matinale en tout ou partie. Chacun doit et peut trouver la modalité bonne pour lui, que personne ne pourrait lui indiquer vraiment parfaitement.

Ce septième exercice, lui, demande à être exécute le matin à jeûn, et, comme dit, ne sera pas répété dans les 24 heures.

Prendre une cuvette assez large pour permettre de poser à plat dans le fond, les deux mains ouvertes; y mettre une quantité d’eau froide ne montant pas au-delà de l’os faisant saillie, qui marque l’articulation du poignet.

Au centre de la cuvette, entre les deux mains ne se touchant pas tout à fait, placer une piécette de cuivre. Se tenir le visage penché sur la cuvette ---- pas trop près ---- en gardant les jambes bien droites, et en ne pliant qu’à l’articulation des hanches, de façon à ce que la colonne vertébrale ne soit pas pliée, mais reste bien droite, sans aucune courbure ni à la nuque ni dans le dos.

Inhaler alors par les narines, ---- après s’être bien détendu, et mis en forme, par quelques souffles préliminaires, ---- un souffle plein, aussi profond que possible, sans effort; quand les poumons sont bien remplis, tous les muscles du visage bien détendus et langue souple et à plat dans la bouche, allonger les lèvres comme pour siffler ---- on peut d’ailleurs siffler si l’on veut ---- pour exhaler le souffle pris, le plus longuement et complètement possible, jusqu’à vider au mieux les poumons, sans effort. Reprendre à nouveau un souffle profond, sans changer la position, exhaler comme dit, et recommencer ainsi plusieurs fois de suite, en suivant toujours mentalement très attentivement les courants du souffle, les yeux tranquillement attachés sur la piecette de métal qui est entre les deux mains, au fond de l’eau.

Faire ceci le matin, avant de se mettre en action, avant le petit déjeuner, si cette habitude, inutile n’est pas encore supprimée. L’effet bienfaisant, équilibrant et pacifiant augmentera de jour en jour. Une circulation de courant vital large et calme, se fera sentir dans tout l’organisme jusqu’au sommet du crâne, l’activité cérébrale en sera rendue plus lucide et féconde.

On peut, après avoir terminé cet exercice ---- qui comme tous autres n’excédera pas trois minutes, qui suffisent amplement pour qu’il donne des résultats inappréciables ---- on peut prendre un peu d’eau dans le creux de la main et l’aspirer doucement par les narines; on la rejettera par les narines ou par la bouche; l’eau chaude ou tiède convient mieux que la froide. Il est bon d’ajouter un peu de sel, qui tonifie les muqueuses et voies nasales. Apres avoir séché les mains, frictionner la paume et le dos de la main gauche avec la main droite, par un mouvement circulaire, dirigé vers le corps. Faire de même pour la main droite, jusqu’à sentir l’épiderme parfaitement sec et doux.

Aussi simple que bienfaisant et puissant, cet exercice demande une complète détente et une profonde attention.
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