english-español-italiano

Les sept exercices de respiration.
Les 4° et 5° exercices

premier exercice....... 2° et 3° exercice....... 6° et 7° exercice
retour page principale......... retour l'art de la respiration


QUATRIEME EXERCICE

Passons à l’exercice, qui aidera grandement chacun à poursuivre son affranchissement de toutes fausses et dégradantes habitudes prises, dans le domaine alimentaire, entre autres. Une rééducation des organes de la nutrition, des sens, permettra de laisser rapidement en arrière les goûts et aberrations qui conduisent à s’alimenter de produits impurs, impropres à l’alimentation: chair animale, alcool, sucreries ; ainsi que tabac, médicaments, etc. On ne tardera pas non plus à ne plus avoir cette déplorable tendance à la suralimentation, qui empoisonne l’organisme, paralyse le cerveau. Peu à peu, volonté, caractère véritable, se manifesteront ; un goût sûr, toujours plus éclairé et subtil, permettra de choisir ce qui convient en fait de qualité de nourriture, d’en consommer le juste nécessaire et de s’épargner ainsi, maux, et mort prématurée.

Les sens de l’odorat, du goût, s’affinant, une délicatesse certaine permet de se guider sans commettre d’erreur. Une sensibilité normale rend impossible le retour aux errements alimentaires, auxquels on a pu, par ignorance, se laisser aller dans le passé. Une juste rééquilibration des sens et facultés, des valeurs mentale, morale, physique, met définitivement à l’abri de tout recul. Ainsi qu’il devrait en être normalement pour tous êtres humains, l’idée même de se repaître de cadavre, soulève le coeur, donne la nausée; la vue de la chair sanguinolente, son odeur de mort que les apprêts ne suffisent point à masquer, font reculer d’horreur.

Pureté de la nourriture, de l’atmosphère, de l’ambiance, des pensées, de l’entourage, deviennent nécessaires, indispensables à l’existence.

La pureté organique a pour correspondance directe, la pureté de pensée. L’orientation, les désirs et agissements de l’individu qui devient ainsi maître de ses sens, sont dignes et nets de toute laideur et hypocrisie. Une lucidité de pensée, une concentration aisée, découlent de l’harmonie organique, de la purification sanguine qu’amène une juste nutrition. Digestion aisée, assimilation et élimination parfaites libèrent peu à peu l’individu des nombreux maux que lui valait son alimentation impure et irrationnelle, et des déviations mentales et morales qui s’ensuivent.

Puisque nous avons compris que l’harmonie fonctionnelle est à la base du développement, faire cet exercice journellement, régulièrement, attentivement, est indispensable. Cet exercice a de plus, sur l’harmonisation des lignes du corps, une réelle influence modificatrice. Il permet de rendre souples les articulations des bras, des épaules, dégageant buste et cou, leur rendant forme et souplesse normales. Les abdomens volumineux, adipeux, les hanches grasses, les tailles raides, redeviennent graduellement ce qu’ils doivent être Il faut très peu de temps pour juger des bienfaits et améliorations externes et internes qu’est susceptible d’apporter cet exercice.

Tenue corporelle digne, concentration mentale profonde, état organique sain, permettent de sortir des limitations où maintenaient erreurs et goûts faussés; libération, non seulement des maux du corps, mais aussi des étroitesses mentales qui rendent malheureux et dépendants, sont acquis à l’exécutant consciencieux et intelligent.

La forme corporelle, qui est en étroite correspondance avec les organes internes, et qui est solidaire, on le conçoit aisément, de leur fonctionnement, doit être correcte, normale; nos exercices ne tolèrent point, cela va de soi, le port de corsets ou tous autres harnachements rigides destinés à masquer des imperfections. Maintenir à force, des masses de tissus flasques ou adipeux, ne saurait en rien remédier au fond de l’affaire; il faut lâcher résolument ces instruments de supplice, et se mettre en devoir de rééduquer muscles, nerfs et articulations, et de devenir normal. Dos, nuque, épaules, bras, buste, taille regagnent rapidement les indispensables formes et proportions harmonieuses.

On pratiquera cet exercice au moins deux fois par jour, mais il peut être, sans inconvénient fait quatre fois. Certaines personnes souffrant de faiblesse de l’appareil digestif, atonie, dyspepsie, digestions pénibles, lentes, gagnent soulagement certain, si elles font cet exercice après chaque prise d’aliment.

Le matin on se tournera, pour l’exécution de cet exercice qui se fait debout, vers l’Orient; à midi vers le Sud; le soir vers l’Ouest, et le soir avant le coucher, vers le Nord.

Debout, ainsi que pour le Deuxième Exercice.

Détente parfaite, tenue absolument droite, attention complète.

Pratiquer les respirations préliminaires, et lorsque les poumons sont complètement vidés, inhaler doucement et progressivement pendant 7 secondes (moins au début, si cela coûte le moindre effort); ensuite, faire tourner en expirant pendant 7 secondes, en un large moulinet passant devant la face, le bras droit bien étendu, dans l’articulation de l’épaule, sans raideur ni tension; la paume de la main ouverte est tournée vers le corps.

Ce moulinet rythmé sur les 7 secondes de l’expiration se fait donc parallèlement au visage (7 tours).

Exécuter donc ainsi ce mouvement giratoire bien régulièrement: Etendre horizontalement, à droite, le bras droit et le faire passer, en tournant à gauche, sans le plier, donc devant le visage, et le ramener à droite par un cercle complet pendant l’expiration. Pour la deuxième partie de l’exercice: refaire exactement sans s’interrompre, juste de suite après les 7 premiers tours, ces mêmes larges moulinets (7 tours), en inspirant pendant 7 secondes; arrêter au moment où la main sera haute (au-dessus de la tête), le bras levé verticalement, retenir le souffle, se pencher en avant par une rapide flexion du buste dans l’articulation des hanches, sans plier les genoux, et frapper le sol en avant, avec la main, qu’on aura fermée pour faire le poing ---- sans plier le bras, se redresser et expirer, laisser alors retomber naturellement le bras le long du corps.

Recommencer ainsi exactement de même avec le bras gauche. Observer de maintenir une régulière alternance des inspirations et expirations. Ne jamais faire de cet exercice, non plus que des autres, plus de trois minutes à la fois.

Le bras qui n’opère pas, reste librement pendant le long du corps.

Résumé: Aspirer en se tenant debout, droit et souple, les bras le long du corps; lorsque les poumons sont remplis, commencer immédiatement les moulinets pendant 7 secondes en expirant, aspirer de suite, pendant 7 secondes, en continuant ces mêmes moulinets bien rythmés; arrêter lorsque le bras est en haut, retenir le souffle pendant la rapide flexion en avant pour frapper le sol du poing (en avant des pointes de pieds); expirer lorsqu’on a repris la position de départ.

Extrêmement simple, cet exercice à une influence des plus heureuses sur tout l’organisme, particulièrement sur les organes digestifs, et partant, sur l'activité cérébrale.

CINQUIEME EXERCICE

Le cinquième Exercice, qui correspond à ce chapitre, a pour but une répartition complète du fluide électrique dans l’organisme. Une circulation régulière des courants nerveux jusque dans les extrémités ne tarde pas à s’ensuivre et à amener le réveil de nombre de centres nerveux, jusque-là plus ou moins paralysés, ou encore, déséquilibrés. Un véritable épanouissement de saine puissance, se manifeste, par animation et revitalisation des cellules cérébrales. Il est bon de faire cet exercice avec beaucoup d’attention, et sans jamais en exagérer la répétition; le faire au début une fois par jour suffit, et jamais plus de trois minutes consécutives. Ne pas excéder le nombre de 7 secondes d’inhalation et d’expiration, et même, commencer par un nombre de secondes, moindre.

Toujours bien observer l’attitude de parfaite détente et souplesse, indispensable à la bonne exécution et à la réussite de tous nos exercices. Attention et persévérance !

Se tenir debout comme pour les Deuxième et quatrième exercices: attitude droite et complètement détendue et souple, muscles du visage, épaules, genoux, articulations en général, bien passés en revue et tenus en place et à l’aise; le poids du corps doit être réparti bien également, et supporté par la plante des pieds, et non par les talons. Il s’établit, lorsqu’on prend l’habitude de se tenir ainsi, debout et en marchant, un état d’équilibre et d’allégement des plus agréables, et fécond en bons résultats, sur le fonctionnement organique et l’activité cérébrale.

Le poids corporel même, semble moindre, et la fatigue diminue. Monter et descendre des escaliers devient un agréable exercice, courir devient une nécessité joyeuse lorsque l’occasion s’en présente. Les pieds deviennent légers; le caractère, la façon d’envisager entourage et circonstances se ressentent du moindre effort accompli par la matière et le système nerveux, où la pensée circule plus librement.

Grâce à la pratique raisonnée et persévérante de nos exercices, un développement musculaire, un renforcement de vitalité, d’endurance se marquent bientôt, cela est dû à la façon correcte d’exercer la respiration, dans des postures et attitudes justes, permettant d’atteindre tous !es centres vitaux, et de redonner pleine efficience à l’organisme et au cerveau.

Donc, debout, détendu et attentif, le, regard fixe sans raideur sur un point choisi, après avoir procédé aux respirations préliminaires, étendre les bras parallèlement, en avant, à hauteur des épaules, comme en un geste ferme marquant par l’attitude une volonté bien nette « qu’il en soit ainsi » ! C’est en somme une attitude et une expression de détermination, et un commandement mental, qui veut indiquer la voie au fluide vital, ---- pour qui sait que par son expansion dans tout l’être, parfaite reprise de sa propre direction et contrôle sont assurés à l’exécutant.



Tous muscles détendus et obéissants, soumis à la volonté directrice, la colonne vertébrale ferme et droite, laissant librement passer ordres et contrôle dans la matière, l’individu doit se sentir absolument et souverainement libre et indépendant, et il est alors maître de son organisme, dont les fonctions s’harmonisent peu peu en conséquence, jusqu’à réaliser et manifester parfaitement la pensée qui pénètre, renouvelle et revivifie l’organisme, par l’entremise du souffle, et du système nerveux qui convoie le fluide électrique générateur de force et d’activité physique et mentale.

Les muscles des bras ainsi tendus en avant, ne doivent être crispés sous aucun prétexte, les mains restent absolument souples et pendantes. La volonté de ferme maintien qui tend les bras, s’arrête aux poignets.

Pendant l’élévation, on respire lentement et régulièrement pendant 7 secondes (ou moins, à condition de rythmer toujours bien regulierement selon le nombre de secondes choisi); au bout de ces 7 secondes, les bras ---- non les mains ---- se sont graduellement tendus à fond, bien que sans effort, et les mains restent détendues et inertes; rester ainsi, après l’inhalation, pendant la tenue du souffle de 4 secondes, et exhaler pendant sept secondes en détendant complètement tous les muscles des bras; puis quatre secondes d’arrêt du souffle, et recommencer. On répète cela trois fois de suite dans cette position; donc, trois inhalations et tension musculaire des bras contrôlée et graduelle ---- trois tenues du souffle, en conservant tension; ---- puis trois expirations en détendant les bras et en les laissant légèrement revenir vers la poitrine en un geste souple et arrondi; ---- et trois arrêts du souffle.

Lorsque le troisième cycle est ainsi complètement terminé par un arrêt du souffle, on inhale à nouveau pendant sept secondes, mais en écartant les bras à droite et à gauche, en les maintenant toujours à niveau de l’épaule et en les poussant légèrement en arrière, de façon à donner la plus large expansion possible à la cage thoracique; les bras se trouvent alors latéralement étendus (formant donc la croix).

Ce changement de position des bras (de parallele, à latérale) s’effectue pendant les sept secondes d’inspiration, les muscles des bras, au bout de ces sept secondes, sont tendus comme dans la première partie de l’exercice, et les mains toujours absolument libres et souples; tenir le souffle pendant quatre secondes en maintenant la tension contrôlée, exclusivement dans les bras, et expirer pendant sept secondes en rendant complète détente et souplesse aux bras; arrêt du souffle pendant quatre secondes, toujours comme dans la première partie de l’exercice, et inhaler à nouveau sept secondes, etc. Faire trois fois le cycle complet, comme dit en premier. A la septième inhalation, ramener les bras en avant pour reprendre la position initiale (bras parallèlement étendus en avant), mais, au lieu de laisser pendre les mains dans l’articulation du poignet, les maintenir dans la ligne de prolongement du bras, et diriger les extrémités digitales des deux mains les unes vers les autres. Il ne faudra point les faire entrer en contact, mais bien les maintenir à toute petite distance ---- 5 à 10 centimètres environ ---- Voir figures V de la planche I, en fin du volume. Lorsque cette position est atteinte, et que l’inhalation est complète, les bras sont tendus comme dans les autres parties de l’exercice, de l’épaule au poignet; on reste ainsi avec les doigts souples, opposés par les pointes non jointes, pendant la tenue du souffle, puis on expire pendant sept secondes en détendant complètement les bras, et on les laisse retomber de tout leur poids, le long du corps.

Nous avons donc pour l’exercice entier sept respirations complètes, comprenant: inhalation, tenue du souffle, expiration et arrêt. Ces sept respirations s’effectuent dans trois positions différentes: Premièrement, trois respirations complètes, bras étendus parallèlement en avant. Deuxièmement, trois respirations complètes, bras étendus de coté. Troisièmement, une respiration complète, bras à nouveau étendus parallèlement en avant, mais les mains tendant à se joindre.

Il est impossible de dire ce que chacun tirera de cet exercice, comme d’ailleurs de tout ce qui est offert ici. C’est par pénétration de l’esprit de cet ouvrage, par reprise graduelle de soi, par application régulière et attentive, que la puissance de réveil des forces et facultés, enclose dans la pratique de ces exercices, donnera, à chacun, la mesure de leur valeur de moyens de développement, et la connaissance de ses pouvoirs et ressources ignorées et retrouvées.

Le système nerveux, qui est à la fois l’agent de liaison de la pensée et du corps, et le moyen par lequel la volonté conduit la matière et toutes fonctions organiques, est chez la majorité des individus dans un état de déséquilibre et de délabrement absolument alarmant. Surmenage, mauvaise nutrition, inconséquences de toutes natures, mésusages des organes, méconnaissance absolue de toutes lois élémentaires d’hygiène, d’assimilation, d’élimination, de génération et de régénération, ont, peu à peu, amené l’homme à des conditions d’existence toujours plus fausses, artificielles et anti-physiologiques.

Une des grandes et dangereuses causes de déséquilibre nerveux réside, pour beaucoup de cas, dans une inobservation des lois qui doivent présider à l’assistance donnée à la naissance. Le cordon ombilical est généralement tranché prématurément, de façon inexpérimentée, brutale et absolument non scientifique. Il s’ensuit un choc nerveux très préjudiciable, qui occasionne dans la suite de multiples troubles imputés à des causes plus ou moins fantaisistes qu’on s’essaie à traiter de façon erronée, parce qu’ignorant de l’origine du désordre. Fortifier, pacifier, équilibrer le système nerveux en le régénérant par le souffle et l’apport du principe vital y contenu, et en produisant le fluide électrique capable de charger et recharger le système ganglionnaire, amener parfaites circulation et distribution de ce fluide électrique dans tout l’organisme, par l’exercice conséquent, rééducateur des centres nerveux ---- tout cela est parfaitement réalisable, possible, et s’en rendra rapidement compte l’exécutant consciencieux.

Il n’y a pas de mystères, il n’y a qu’ignorance des causes, ne cherchons donc jamais la complication, ne nous complaisons point à voir l’extraordinaire, le magique et le fantastique, partout là où notre savoir, nos conceptions, limités, nous bornent la vue ! Ce que nous ne pouvons encore clairement concevoir et suivre, dans cet Enseignement, ne nous l’imaginons point « occulte » sous le sens mauvais attaché à ce mot, mais sagement, rappelons-nous, dès l’abord, que tous les phénomènes, si fantastiques puisent-ils nous apparaître à première vue, ne sont que des résultats, sont certainement basés sur des lois naturelles, rigoureusement justes et exactes.

Superstition ne peut découler, tout comme goût du mystère, que d’ignorance, et de déviation de la pensée desservie par un organisme mal en point.
premier exercice....... 2° et 3° exercice....... 6° et 7° exercice
retour page principale......... retour l'art de la respiration