Pneumatologie pratique, extrait.

COMMENT FAUT-IL PRIER ?
Ainsi que nous le disions plus haut, peu de documents traitent du sujet, et le plus
probant reste : le « priez ainsi » du grand sauveur et guide Jésus, s'adressant à ses disciples. Il importe donc d'observer avec attention, certaines règles se rapportant aux diverses modalités de l'exercice de la prière.
Comme précédemment dit, nous voulons traiter de la prière scientifique, et pour ce faire, nous ramenons les trois observations principales que nous faisons sur sa pratique, aux trois domaines qui régissent la vie humaine :
1° Physique;
2° Intellectuel;
3° Spirituel.
La prière, pour être salutaire, féconde, « exaucée », doit constituer un exercice de nature triple : physique, intellectuel (mental), spirituel, c'est-à-dire s'adresser
à ces trois domaines humains, par les moyens conséquents, respectivement :
1° Gymnastique pulmonaire, expiration, élimination, purification, vitalisation;
2° Exercice vibratoire, nerveux, par intonation, articulation, production de fluide électrique dans les ganglions;
3° Contrôle de la pensée, attentivement centrée sur les paroles prononcées, leur portée, leur but; augmentation et circulation des fluides magnétiques: Concentration, union, plénitude.
Il s'agit, si l'on pense obtenir de véritables résultats, de ne négliger aucun de ces trois facteurs, sinon, l'effet sera incomplet ou même nul, et n'amènera que doute, insatisfaction, chaos; alors que si tous trois sont concurrement observés, tous espoirs sont permis, toutes réalisations possibles.
Ce ne sont point là, fallacieuses promesses; de tout ce que nous avons rapporté déjà sur le sujet, il ressort suffisamment clairement que rien là, n'est mystérieux
ou inavouable, et que toutes les lois physiologiques et mentales y trouvent exercice et équilibration, par les moyens les plus naturels du monde! Qui d'ailleurs veut s’en donner honnêtement preuve ou démenti, est libre, cela ne regarde que lui, ses conclusions seront à lui et les résultats pour lui, donc, nul ne pourra être lésé, et il est si facile de se faire une opinion !
Lorsqu'on a compris que seules, des expirations prolongées et rythmées sont capables d'amener parfaite purification et régularisation des sucs vitaux, il ne semble pas que rien de vraiment invincible s'oppose à la pratique intelligente de la récitation de textes choisis, pour amener diverses stimulations et éveils utiles, organiques et cérébraux. Réciter de longs passages d'une seule haleine, sans interruption, est la base de la bonne exécution.
« Priez sans arrêt », fut-il dit aux chrétiens primitifs. Cela voulut-il dire qu'ils devaient inlassablement répéter, marmotter des prières durant toute la sainte journée ? Que non ! Certes, cet Enseignement chrétien était trop profond, contenait trop de sage intelligence, de vrai savoir pour émettre pareille prétention ridicule; cela voulait dire prier, réciter sans interrompre une certaine longueur de texte, sans reprendre souffle avant complète expiration. C'était en vue de pousser le plus à fond possible ---- sans ridicule exagération bien entendu ---- l'expiration salutaire, purificatrice. Réciter donc d'un seul souffle, avec attention parfaite, le passage choisi, en y donnant ton et modulation corrects : voilà tout simplement ce qu'exige la prière intelligente, que tout individu, si « savant » soit-il, peut et doit faire, s'il veut vraiment devenir sain et savant, dans le sens utile à son développement.
Il n'est point utile de réciter des textes spéciaux, encore que ceux-ci aient pu utilement être, ainsi que nous le disions plus haut, établis pour certains effets désirés, d'après certaines lois et bases qu'il est utile de comprendre; toutefois, un texte rythmé se rapportant à une pensée pure, et répondant aux goûts et convictions de qui l'emploie, fera l'office, pour peu que les règles de récitation correcte, citées plus haut, soient respectées.
L'effet du rythme stimule la circulation, amorce et soutient l'attention; le ton influe sur le système nerveux et le cerveau; rien n'est à négliger, et les profits rendent au centuple, en bienfaits, le petit effort donné.
« Tenir le souffle » par des pauses, pendant la récitation, ajoute encore à l'effet produit par le rythme.
A la fin de la récitation, après complète expiration : arrêter, garder les poumons « à vide » une ou quelques secondes avant de prononcer un dernier mot, « ainsi soit » par exemple; puis aspirer, largement et vivement, et reprendre un autre passage ou une même strophe.
Ainsi comprise, la récitation-prière devient un exercice d'un attrait et d'un rendement puissants.
Après un exercice de cette sorte et ainsi accompli méthodiquement, corps et pensée sont détendus et prêts à se mettre à l'oeuvre, en paix et facilité.
Circulation défectueuse, frilosité, tension, nervosisme, insomnie, troubles fonctionnels variés trouvent là ---- si drôle que paraisse, à première vue, l'affirmation pour de non-avertis ---- guérison parfaite.
Une façon de réciter ayant pour but d'amener un complet et énergique effet, qu'il s’agisse de couper un état organique mauvais, tout aussi bien que d'établir un équilibre mental ou de redresser une déviation, un travers, est celle-ci :
En parfait état de détente, se mettre en posture pour réciter, à genoux, s'il se peut, ou debout ou assis, mains jointes ou levées, ou encore en changeant, à gré, pendant l'exécution, ces différentes postures.
On choisit un texte que l'on puisse réciter d'une seule haleine, et, nous le répétons, qui comporte qualité de pensée et de but.
On le récite une première fois à voix suffisamment haute et bien timbrée, en modulant la voix de façon agréable et harmonieuse; il ne s'agit pas de grommeler,
de bougonner, mais bien d'énoncer, d'entonner, de manière intelligible, et belle autant que possible :
c'est un exercice qui rend tout ce qu'on y met, n'oublions pas ! Cette intonation, par ses vibrations, agit sur les tissus les plus compacts de l'organisme. A la fin de la strophe suffisant à l'expiration possible de l'exécutant, arrêt comme déjà dit, puis, émission d'un dernier souffle dans un mot ou une très courte phrase, comme amen, ou ainsi-soit ( même signification ).
On reprend un bon souffle, puis on récite une deuxième fois ce même passage d'une voix moins forte, plus douce et aussi mélodieuse que possible, avec la juste intonation que comportent les phrases de la pensée exprimée, afin que le sens ressorte clairement, ainsi que dans une lecture intelligemment faite; ce ton plus doux, ces vibrations plus fines, agissent sur le système nerveux.
Une troisième fois, après avoir repris souffle, on récite à voix basse, en « chuchotant », sans toutefois négliger la modulation et le ton requis par le sens; cette dernière modalité agit sur la substance cérébrale, dont la délicatesse demande ces vibrations très douces.
L'articulation des voyelles et consonnes, la forme prise par les lèvres, la pose de la langue, la tenue plus ou moins ouverte ou fermée de la mâchoire, tous ces points ont une importance, comportent un effet.
On peut changer fréquemment de textes, mais il est essentiel de les choisir judicieusement, et de ne pas perdre de vue le but d'évolution, de développement, de perfectionnement auxquels concourent, plus ou moins justement, teneur et sens.
Ces exercices de récitation sont particulièrement utiles le matin, avant de prendre part à la vie active, générale; ils permettent d'établir en soi une règle, un point de concentration fixe, qui comporte une observation rigoureuse de tous faits et gestes, et qui met ainsi à l'abri de toutes distractions ou suggestions ambiantes, qui permet d'accomplir, au mieux, en vue du bien
collectif et du développement individuel, la tâche que représente la journée. Le soir également,avant le coucher, ce moment de recueillement, de détente, de récapitulation, de récupération, prépare corps et pensée au repos, à l'assimilation des « leçons » que comporte tout jour de vie, pour l'être conscient..........
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