Avesta, exercices sur diverses mélodies.



Exercices à exécuter sur le rythme de diverses mélodies.

" E-O-OU-AM "

Se tenir debout dans la position droite et souple, joindre les mains, les appuyer fermement sur le coeur, en tenant les index en pointe, le pouce gauche croisé sur le droit.

Inspirer alors vivement, puis entonner d'un seul souffle les voyelles -- i -- é -- o -- ou -- am -- (mélodie page 192).

Garder la même position des mains et chanter cette mélodie en diverses postures : debout comme dit, assis, agenouillé, prosterné : menton ou front posant à terre.

"E-OU-IM"

Même position debout, bras étendus de côté, doigts étendus et accolés, paumes tournées en avant. Intonation des voyelles -- é -- ou -- im -- é -- a -- im (mélodie page 185) en se dressant en cadence sur la pointe des pieds, cependant qu'on replie le même doigt de chaque main en même temps qu'on se dresse, et qu'on les étend lorsqu'on redescend sur la plante des pieds. Les deux index, les deux médiums, les deux annulaires et les deux auriculaires se replient donc et se redressent simultanément, tout en cadençant de la voix et d'un « ressaut » élastique sur la plante des pieds. A la descente, les talons ne doivent qu'effleurer le sol, et ne jamais le frapper. Exercice dont les effets multiples intéressent tout l'organisme, les doigts correspondants par les nerfs à tous les centres vitaux.

"SALAM" mélodie page 267.

Position debout, colonne vertébrale bien droite, les épaules bien en place, jamais elles ne doivent revenir en avant ni être soulevées; il est très important d'observer cela car tout l'équilibre du corps est modifié par la position défectueuse des épaules ou par leur crispation. Les jambes sont fermement tenues, sans que les genoux fléchissent, pendant tout l'exercice, mais elles doivent cependant toujours être gardées souples ; les pieds seront à environ 10 à 15 centimètres l'un de l'autre; l'écartement est différent selon la corpulence, l'agilité de l'exécutant.

Elever les bras au dessus de la tête en inspirant rapidement et profondément, puis fléchir le torse en chantant la mélodie, en maintenant toujours les bras dans le prolongement du corps, jusqu'à les faire toucher le sol si possible (sans fléchir les genoux). Si au début on n'atteint pas le sol, aller cependant aussi bas que possible, en étirant à fond dos et nuque; lorsque le point bas maximum est atteint, remonter aussitôt en effleurant avec le bout des doigts: les jambes, puis le corps; arrivé aux épaules chaque bras passe de chaque côté de la tête et l'on se retrouve bras élevés au dessus de la tête comme au départ. Ce mouvement complet de descente et de remontée, avec mouvement des bras, doit être exécuté pendant le chant des trois mots : salam, salam, aleikum (la paix soit avec vous) ---- salut profondément sage, que les avertis toujours firent à ceux qu'ils souhaitaient éclairer.

Le chant de ces trois mots constituant un « mouvement » entier de cet exercice, la mélodie entière comprend donc quatre mouvements complets.

La fin de l'émission chantée du deuxième mot salam, marque le moment où les mains arrivent au point bas maximum. Pendant la remontée, on chante le mot aleikum dont la dernière syllabe marque le moment ou les bras arrivent au dessus de la tête ---- position de départ.

Pour la seconde flexion, on peut aspirer pendant que les bras sont élevés, puis continuer à chanter en abaissant et ramenant les bras à la position de départ, comme la première fois, et ainsi de suite, descente et montée, mais il est préférable de s'entraîner à faire les quatre flexions sur un souffle.

On peut continuer l'exercice en s'inclinant à droite, puis à gauche, de même qu'on l'a fait en avant. Le haut du corps seul fait un quart de tour dans l'articulation du bassin; les jambes ne tournent pas, les genoux ne sont pas fléchis et les pieds restent toujours à la même place que pour la plongée en avant. L'exercice complet comprend 4 flexions en avant, 4 à droite, et 4 à gauche.

"E-LO-HIM"

Même position debout, doigts entrelacés, sauf index qui sont tenus pointe contre pointe; appliquer fermement les paumes des mains contre le diaphragme.

Prendre une inspiration profonde par halètements brefs, en faisant vibrer le diaphragme à la fois par le halètement et par une vibration des mains.

1er temps: élever les mains, toujours pareillement jointes, au dessus de la tête jusqu'à tendre les bras aussi droits que possible.

2e temps : disjoindre les mains et étendre les bras de chaque côté du corps (en croix).

3e temps : ramener les bras en avant du coeur en un large mouvement d'embrassement; lorsque les mains se rejoignent, entrelacer à nouveau les doigts en tenant les index droits, et appuyés fermement l'un à l'autre par leurs pointes; et appliquer comme la première fois, les paumes sur le diaphragme, et tâcher d'y transmettre une vibration pendant l'émission de la dernière syllabe -- him -- qu'on prolonge à bouche fermée, en accentuant -- himm -- aussi longuement que possible.

Ces temps du mouvement (l-2-3-) se font pendant le chant des voyelles -- e -- o -- him -- entonnées respectivement sur les 3 notes -- mi -- ré -- do --; 1 temps par voyelle; le tout, bien entendu d'un seul souffle.

Elohim: expression désignant les forces créatrices universelles, l'énergie cosmique.

On peut commencer les exercices debout par le Salam, qui peut être considérée comme l'expression expansive d'une déclaration, d'un désir de paix, de contact profond, universel.

L'exercice Elohim, exprime l'idée de recueillement, de reconcentration, de retour de l'individu vers son propre centre, et de regroupement des forces ambiantes et impressions reçues, qu'il veut sciemment reconnaître, ramener, concentrer et convertir; cet exercice est donc bien indiqué pour terminer une série.

"ANYAHITA"

Même exercice que celui indiqué dans la série des Exercices dits égyptiens dans l'Art de la Respiration (onzième série, page 596, figures 30-31-32 ), avec accompagnement de la mélodie page 315.

"ASHEM-VOHOU"

Cet exercice se fait alternativement sur les genoux gauche et droit:

Un genou en terre, une jambe à l'équerre; flexions du buste avant, arrière, à droite et à gauche, en faisant faire au haut du corps un quart de tour dans l'articulation du bassin (rythmer sur la mélodie ASHEM VOHOU, IV).

Varier la tenue des bras et des mains, ainsi par exemple, bras étendus latéralement (en croix) pendant les 4 flexions.

Ou encore, doigts entrelacés, index droits s'appuyant par leurs pointes, bras tenus au dessus de la tête : le bassin et les bras sont maintenus droits pendant la flexion avant , les pointes des index posent sur le sol en avant.

Exécution: mains jointes au dessus de la tête: extension maximum du buste en arrière. Puis flexion à droite et à gauche avec même position des bras et des mains.

Une inspiration naturelle, ou par halètements brefs, et prise avant l'exécution des flexions, qui ainsi s'accomplissent pendant le chant de la mélodie.

Faire flexion avant et extension arrière sur un seul souffle d'expiration, en chantant la mélodie: en articulant les voyelles pendant les mouvements ; puis, lorsque le buste est redressé reprendre un souffle et faire les flexions latérales en chantant à nouveau les voyelles sur la mélodie.

Variante : toujours un genou en terre, joindre les mains comme dit, en maintenant les index droits; poser les mains ainsi jointes sur le diaphragme, aspirer, puis fléchir le buste en avant et le redresser en expirant : par le chant des voyelles sur la mélodie. Placer alors les mains jointes de même manière que précédemment dit, sur la nuque; aspirer et faire l'extension arrière aussi large qu'il est possible sans forcer, et se redresser en chantant toujours de même.

Variante : se tenir sur les deux genoux, le buste bien droit les mains jointes, index appuyés par leurs pointes paume appuyant sur le diaphragme. Aspirer, fléchir le buste en avant, en chantant la mélodie, jusqu'à effleurer si possible le sol, du front ou du menton. En relevant le buste, disjoindre les mains, étendre les bras de côté (en croix) et continuer le mouvement sans arrêt jusqu’à extension arrière maximum, en chantant toujours; ce mouvement est en somme un large balancement souple d'avant en arrière. Cette dernière posture est très indiquée pour terminer une série d'exercices d'harmonie.

Il reste bien entendu que pour toutes séries d'exercices indiqués lorsque l'exécution en est devenue aisée et correcte, il est possible d'ajouter de soi-même maintes variations dans les positions du corps et des mains. Toutes adjonctions sont bonnes, qui respectent le principe d'expiration prolongée sur le rythme d'une mélodie.

"AU SOLEIL"

Position debout ; cet exercice se fait sur le rythme de la mélodie (page 303). Le corps est maintenu bien droit, mais reste toujours souple. Pendant l'exercice les pointes des pieds ne quittent jamais le sol, le mouvement cadencé d'élévation et de descente s'effectue toujours sur la plante des pieds, et à la descente, les talons ne doivent pas frapper, mais seulement effleurer le sol. Pour acquérir la compréhension du rythme de ce très simple exercice, sauter sur place en cadence, selon la méthode indiquée ; se souvenir que dans cet exercice les pieds restent fixés au sol par les pointes.

1° Debout, bras maintenus souples, amener les mains devant la poitrine, exécuter des moulinets rapides des deux mains roulant l’une autour de l'autre, d'un mouvement souple de l'articulation du poignet, d'abord d'avant en arrière, ensuite d'arrière en avant.

Faire ces mêmes moulinets en tenant les bras élevés au dessus de la tête; puis derrière la tête.

Pendant ces mouvements des mains, cadencer la mélodie par un sautillement souple exécuté sur la plante des pieds.

2° Debout, bras étendus latéralement (en croix), faire tourner les mains dans l'articulation du poignet, dans les deux sens.

3° Bras étendus latéralement, par une ondulation souple d’étirement partant de l'épaule, aboutir à une sorte de projection en avant de la main; scander en même temps que le « sautillement » sur le rythme de la mélodie. Ce mouvement peut également être fait en ramenant les bras en avant et en retournant à la position latérale, puis en les élevant au dessus de la tête, et retour, puis encore bras tombant le long du corps.

4° Faire avec les bras étendus de larges moulinets passant devant le visage, puis de chaque côté du corps, sens avant et arrière.

5° Coudes au corps, bras pliés, mains fermées tenues à hauteur des épaules, faire tourner le bras dans l'articulation de l'épaule, sens avant et arrière. Faire également ce même mouvement (de la bielle) en maintenant les mains fermées aux épaules, et en relevant les coudes à hauteur des épaules.

6° Debout, les pieds gardant toujours leur position fixe sur le sol, faire virer le haut du corps à droite et à gauche en exécutant divers mouvements des bras : par exemple bras tombant souplement le long du corps, relever les mains qui devront faire équerre avec le bras (paumes tournées vers le sol) puis exécuter une sorte de mouvement de refoulement, de tassement imaginaire vers le sol, en scandant mouvement des bras et du corps sur le rythme de la mélodie. Egalement : bras maintenus levés au dessus de la tête, corps virant de droite à gauche et de gauche à droite, agiter vivement les mains tenues très souples comme pour un envol (mouvement que les mamans font faire aux bébés sous le nom de « marionnettes »). Une infinité de mouvements de bras peuvent ainsi être exécutés en faisant tourner lentement le haut du corps de gauche et de droite, tout en montant et descendant sans que les pointes des pieds quittent le sol. On peut terminer ainsi cette série de mouvements, très entraînante et fertile en bienfaits multiples, que grands et petits feront aisément, ainsi: même position, ramener les mains sur la poitrine, main gauche posée sur le coeur. main droite par dessus, en même temps qu'on rythme en cadence la mélodie, par le souple mouvement d'élévation sur les pointes des pieds; écarter du coeur les mains toujours unies et les y ramener pendant la descente. Le rythme se marque ainsi: les « italiques » marquent les descentes:

Oui, je marche au grand soleil, etc.

Il est bien entendu que si pour chaque exercice nous donnons une mélodie type, spécialement appropriée, il est cependant loisible à chacun, d'exécuter les mouvements indiqués sur d'autres mélodies connues et appréciées, pour autant que l'exécution correcte de l'exercice n'en souffrira pas. Les explications données pour la pratique des mouvements étant faciles à suivre, il est aisé de les rythmer sur maints airs simples, et chacun y parviendra sans difficulté. L'essentiel est que rythme et chant (émission sonore du souffle) soient respectés, et le choix des mélodies est alors libre.

Ces exercices combinés de façon toute spéciale constituent comme nous l'avons dit déjà de véritables traitements vibratoires qui agissent profondément sur les centres et organes glandulaires. L'utilisation de l’action de la vibration de certains mouvements rythmés, combinée avec la vibration vocale consistant en chant des voyelles, consciemment dirigée et faite sur des modulations simples mais étudiées, cette combinaison des deux modes vibratoires, interne et externe, résume l'art suprême de la culture humaine, en ce qu'elle permet d'atteindre sciemment aux plus subtils organes vitaux. Glande pinéale (épiphyse), pituitaire (hypophyse) thyroïde, thymus, génitales, surrénales, etc., ne se traitent efficacement que par la vibration individuellement provoquée, consistant en chant, mouvements rythmiques et auto-manipulations. Le chant des voyelles, consciemment employé dans des conditions de recueillement, de concentration active, lorsque le corps est maintenu pur, par l'alimentation conséquente et une élimination régulière, représente l'étape définitive du travail de développement humain.

Il faut pratiquer journellement quelques-uns de ces exercices, pendant quelques minutes, avec une persévérance jamais défaillante, bien qu'avec mesure et bon sens, car, là comme ailleurs, la quantité ne saurait remplacer la qualité. Peu, avec compréhension et attention entière, suffît. Il n'est aucun moyen qui soit, au même point, capable de rendre vitalité et vigueur à tout l'organisme........
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