L'Art de la respiration, extrait.


.......Ne tuera plus pour s’alimenter celui qui, par sa respiration, a ramené en lui pureté, sensibilité, compréhension, et qui a réalisé que la loi d’évolution des règnes de la Création, troublée par cette aberration criminelle, fait immanquablement ---- retomber le châtiment sur qui s’en rend coupable. N’eut-il que cette compréhension, par simple conservation de soi et pour s’éviter les sanctions terribles qui découlent de cette transgression, l’individu reculerait effrayé devant les conséquences terribles qu’il déclenche ! Il devient impossible de déchoir, à qui, une fois, a réalisé: ce qu’il est, ce qu’il est appelé à être, ce qu’il doit et peut être.

La renaissance n’est pas un vain symbole, chacun peut s’en donner la preuve. Il faut vouloir vivre, vouloir guérir, vouloir se débarrasser de tous indésirables fardeaux et simplement se mettre à travailler en conséquence. Chacun le peut et le doit faire, en commençant sur soi-même.

Tous soins et moyens utiles sont indiqués dans l’Enseignement Mazdéen, mais il faut se rappeler qu’ils sont efficaces et définitifs seulement si employés concurremment à la Respiration méthodique et consciente.

C’est la respiration consciemment exercée qui, peu à peu, amène, par redressement des conditions corporelles et cérébrales, la pénétration de la pensée dans le domaine de la matière, parvenant ainsi à la gouverner, à l’imprégner littéralement de l’Esprit, de la pensée individuelle, et préparant l’infaillible régénération complète ou Renaissance individuelle.

Il est bien compréhensible que cette régénération, bien que possible, bien que promise à tout individu, ne s’accomplit que lorsque celui-ci, d’abord la souhaite, puis consent, pour l’obtenir, les efforts nécessaires, d’abord sur son organisme, en lui appliquant les soins conséquents, mais aussi en y faisant participer, par attention et orientation soutenues, toutes ses pensées, capacités et possibilités présentes.

Lorsque la matière est journellement, constamment conduite par une pensée consciente de ses buts, que chaque action est sous le contrôle de cette pensée bien déterminée, tout se soumet à la direction imprimée. Il n’est jusqu’aux fonctions organiques qui ne rentrent dans l’ordre, il n’est plus aucun geste, aucun accomplissement qui échappe à la volonté, plus rien qui ne soit décidé, suivi, conduit, en toute connaissance de cause. Tout ce qui est partie de l’être, tout ce qui est dans son champ d’observation et d’action, tout ce qu’il envisage est soumis au contrôle décisif, individuel de sa pensée consciente, qui conduit alors, pas à pas, son évolution libre, heureuse.

Certes, il semblera à beaucoup que cela est surtout... facile à dire, mais pas à faire ! Pourtant, tout individu qui est vraiment décidé à ne plus continuer à mener une vie fade, machinale, quand ce n’est dure ou douloureuse, n’a, pour se prouver à soi-même que tout ce qui est avancé ici n’est pas utopie, mais parfaite et splendide réalité, qu’à se décider à essayer tout d’abord à approfondir sa respiration, à faire méthodiquement les exercices qui lui sont expliqués si simplement dans cet ouvrage, et à observer par ailleurs les lois d’hygiène et d’alimentation saine; il ne tardera pas à s’épanouir, à voir s’amplifier toutes ses possibilités, à réaliser ses espoirs. Quelques minutes chaque jour suffisent; sans contrainte, ni bourse délier, chacun arrive ainsi à dénouer les liens qui l’entravaient. Corps et pensée marchent de pair, harmonieusement. Tout est, par suite, lié, coordonné; examen, décision, conclusion, action, tout se déroule selon un plan net bien établi et attentivement poursuivi, rien n’est plus flottant, laissé à l’aventure. Une clarté se précise dans le champ mental, une certitude, chaque jour vérifiée, et devenant toujours plus profonde et consciente, conduit tout dans la vie de l’être, qui ainsi se retrouve.

Résultat, couronnement et, à la fois, possesseur et agent de la force de la Pensée créatrice universelle, l’homme se sent grandir, non par stupide orgueil, mais par véritable confiance en la Connaissance qui lui fut transmise, et qu’il sait maintenant posséder en soi; il l’y recherche, la développe, l’applique, avec la joie immense et profonde que lui causent, sans cesse, de nouveaux aperçus, fertiles en bienfaits pour lui et pour tous; confiance en soi, conscience de ses responsabilités et devoirs, pouvoir de guérison, de redressement, enfin rendus agissants, en font un être nouveau, heureux, fécond......
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