22- L'ART DE LA RESPIRATION : écris par Dr Hanish, traduction de Pierre Martin, édition 1969.
-- La Science de la Vie, ses applications directes à l'existence, par la culture respiratoire consciente.
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(Extrait de la leçon préliminaire)................Le RESPIR est le principe sous-jacent de la vie, et le rythme de l'inspiration et de l'expiration, avec ses temps de rétention et d'arrêt, détermine le développement physique, psychique et mental. Pour autant que l'on souffre de malaise physique, douleurs, maladie, on découvrira l'insuffisance d'activité dans l'expiration. L'accumulation d'acide carbonique, non seulement contrarie l'oxygénation du sang, mais l'intoxique par des combinaisons de ce gaz avec des dépôts de substances corrompues, morbides, acides, etc.
En cas de malaise physique ou de maladie, la première chose à faire est de recourir immédiatement à l'Exercice d'Expiration " Yîma ", qui amènera aussitôt un soulagement. Nous ne prétendons pas qu'il éradiquera la maladie, mais il en arrêtera les effets jusqu'à ce qu'on puisse recourir à d'autres moyens naturels. Quelques essais convaincront de l'efficacité de cet exercice.
EXERCICE D'EXPIRATION " YÎMA "
Prenez tout d'abord une position aisée et détendue, soit que vous vous teniez debout, soit que vous restiez assis ou couché. Rehaussez et tenez la poitrine ouverte.
Tenez les muscles pectoraux fermes et détendez tout le reste du corps. Gardez la langue relaxée et reposant dans la cuvette de la mâchoire ou bien repliée en haut contre le palais ; faites attention de ne crisper aucun muscle du visage.
Maintenant, expirez lentement mais à fond et jusqu'à ce qu'il vous soit impossible de faire sortir davantage d'air des poumons. A ce moment, arrêtez toute action, comptez mentalement jusqu'à 10 ou récitez en pensée une prière aussi longtemps que vous pouvez, sans tension ni grand effort. Alors, inspirez rapidement staccato en prenant garde de ne pas faire mouvoir la poitrine, car la poitrine, une fois dilatée, doit conserver sa position tout le temps de l'expiration et de l'inspiration. Tout de suite après l'inspiration, expirez à fond comme avant, puis arrêtez de nouveau le souffle.
Faites ceci trois fois au moins et au plus cinq fois de suite et répétez l'exercice au bout d'une heure, si besoin est, et toutes les fois qu'il vous arrive d'être menacé de quelque désordre physiologique.
Si nous souffrons d'affections nerveuses, d'incapacité de déployer nos talents ou d'utiliser nos connaissances, de timidité ou d'indécision, cela provient de ce que l'inspiration est trop faible et que notre " dynamo " manque de puissance pour réveiller nos vibrations mentales et les harmoniser avec les lois régissant l'univers et l'individu. Si l'on est déprimé, accablé, désappointé, irritable ou incapable de penser, surmené des nerfs ou du cerveau, le seul moyen qui se présente comme une panacée pour remettre à l'endroit le cœur et l'esprit est l'Exercice d'Inspiration " Aïryama ".
EXERCICE D'INSPIRATION " AÏRYAMA "
Avant tout, détendez votre corps, prenez une attitude aisée ; portez la poitrine aussi haut que possible et rentrez légèrement l'abdomen.
Gardez la poitrine haute et immobile soit que vous inspiriez, soit que vous expiriez.
Aussitôt que vous vous sentez détendu et que vous avez vidé vos poumons jusqu'au dernier souffle, INSPIREZ lentement et profondément.
Quoiqu'il vous semble que vos poumons soient remplis, essayez d'inspirer encore jusqu'à ce que vous soyez certain qu'il n'y peut plus entrer d'air.
Ce point acquis, cessez tout mouvement, retenez le souffle et comptez mentalement jusqu'à 10 ou récitez en pensée une prière, sans expirer. Mais prenez garde de ne pas vous crisper ni de grincer des dents. Après avoir tenu le souffle aussi longtemps que possible sans effort, expirez staccato, rapidement, et inspirez de nouveau comme avant, inspirez profondément et gardez encore votre souffle aussi longtemps que vous pouvez avant d'expirer.
Répétez ceci trois à cinq fois de suite et, au besoin, recommencez après six heures d'intervalle, mais non plus souvent.
Cet exercice d'inspiration a pour effet de restaurer le système nerveux, et par là, de faire grandir la confiance en soi-même qui permet à l'individu de résister aux influences et aux forces aveugles du monde extérieur, donc de parvenir à la réalisation de ses vœux. Pour en éprouver le plus de bienfaits, on le pratiquera matin et soir en le complétant avec le pâtés RÉALISATION....................
PREMIÈRE LEÇON
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Au nom du Très-Haut qui a sa demeure dans les cœurs de tous
les hommes et qui est en toute chose animée ou inanimée, Salut !
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Étant donné que nous vivons dans le monde objectif des phénomènes, dont nous ne pouvons prendre connaissance que par l'intermédiaire des sens, il est juste que nous exercions les pouvoirs de ces sens jusqu'à leur maximum de rendement utile. Nous savons bien que si l'un ou l'autre de nos sens est défectueux, l'intelligence nous manque des faits qu'il a charge de transmettre. C'est pourquoi il est très important que nous remédions à de telles défectuosités, car nous en avons le pouvoir.
Nous disons que l'homme a douze sens. On en admet communément six ou sept : la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût, le toucher, le sentiment et l'intuition. Les cinq sens intermédiaires : transmission d'idées, télépathie, discernement spirituel, clairvoyance et réalisation sont moins connus, bien qu'il nous arrive fréquemment d'entrer en contact avec des hommes jouissant du fonctionnement plus ou moins complet de l'un ou de l'autre. Seulement nous nous méprenons sur ces phénomènes en y cherchant l'effet de quelque pouvoir surnaturel quand ce ne sont que les données de sens encore incompris comme tels.
La perfection d'un individu ou de son instrument, le corps, le bonheur, la santé, dépendent nécessairement du degré d'évolution de ses douze sens, et ce degré d'évolution dépend directement des clauses suivantes :
--- Pouvoir d'accumuler Ga-Llama, le principe centralisateur de vie.
--- Capacité ou puissance du Respir.
--- Génération de force électrique par expansion de l'activité ganglionnaire du système nerveux.
--- Régularisation de la circulation sanguine par une parfaite activité des poumons.
--- Distribution rythmique du sang dans tout le corps par le cœur.
--- Développement équilibré des cellules cérébrales.
--- Eveil du pouvoir mental par normalisation de la colonne vertébrale (shusumna).
--- Expansion des circuits magnétiques par les vibrations des centres nerveux sympathiques (kundalini).
--- Assimilation parfaite de la nourriture après digestion complète.
--- Purification du corps par ses propres fonctions.
--- Génération des fluides vitaux (régénération) par les systèmes glandulaires, préposés à la conservation de la vie.
--- Conservation des énergies et conscience du TOUT dans l'existence.
Ayant en vue les points principaux de cette merveilleuse étude du Respir, nous devons envisager les moyens qui nous permettent de régulariser les fonctions de notre corps et de jouir de la vie dans toute sa plénitude. Tout système a ses méthodes pour rendre ses adhérents capables d'atteindre les plus hauts résultats, et dans la Philosophie Mazdaznan nous apprenons des exercices et des postures qui sont des moyens en vue d'un but. Ces règles et ces exercices ne sont pas des produits d'invention moderne, aussi ne demandent-ils pas à être expertisés. Ils l'ont été déjà et ontfait leur preuve en tous temps, chez différents peuples, dans des conditions très diverses et sous tous les climats. Ils sont des moyens en vue du but, des moyens, comme le couteau et la fourchette dont nous nous servons pour manger, en vue d'acquérir de nouvelles lumières et d'apprendre à les mettre en valeur. Les respirations et les attitudes dans lesquelles nous les exécutons sont des méthodes pour acquérir un gain indicible. Celui qui possède déjà certaines lumières en acquiert d'autres et celui qui manque de connaissances parvient à la compréhension de la vérité.
Nous ne demandons à nos élèves et amis aucun sacrifice, aucune humiliation, de la résolution seulement. Plus ils seront résolument concentrés sur l'objet à atteindre, fidèles dans l'observance des instructions données et religieusement appliqués à leurs devoirs, plus ils en retireront de bienfaits et le gain de ces exercices de concentration sera un accroissement de la volonté tel qu'ils ne s'en peuvent faire aucune idée d'avance.
Lorsque, fatigués des tracas d'une existence morose, nous nous abandonnons à un état de relaxation et exhalons cette plainte : " Mon Dieu, que je suis las de ce monde et de ses travaux ! " et qu'ensuite nous aspirons avec une bouffée de bon air frais cette pensée : " Je suis Tout en tout ", nous sentons immédiatement le réconfort venir à notre cœur. L'espoir renaît, nous retrouvons le goût de la vie avec une conscience de nous-mêmes plus nette et plus noble qu'auparavant. Nous reprenons avec ardeur la lutte de la vie, et plus longuement nous avons respiré dans cet état de relaxation, plus nous trouvons qu'après tout la vie vaut la peine d'être vécue. Nul doute que chacun n'ait fait cette expérience et à plusieurs reprises déjà.
Il y a des temps où l'on voudrait tout abandonner et d'autres temps où l'on est plein d'enthousiasme. Cet enthousiasme est dû à l'inspiration reçue dans un état de relaxation, bien qu'on n'en ait pas été conscient. Si la nature même ne nous procurait ces états, nous ne viendrions jamais à bout de nos expériences. Puisque nous devons fournir de l'énergie, il nous faut en récupérer, remplir à nouveau la fontaine de vie. L'homme qui garde son sang-froid et sa présence d'esprit, quoi qu'il lui advienne, c'est l'homme qui naturellement respire pleinement, profondément, avec rythme et régularité. Cela lui est naturel, parce qu'il a été conçu dans un courant de respir favorable, bien que sa mère n'ait pas été consciente du fait. L'homme au souffle court perd facilement la tête, il est dans un état de tension ou de distraction perpétuelle, il manque ses buts dans la vie. Il se plaint continuellement des conditions et des contingences du temps, sans songer un instant qu'il est lui-même l'auteur de ses déboires et pourrait l'être de ses succès.
Si la capacité de votre souffle est faible et vos ennuis nombreux, rappelez-vous qu'il vous est nécessaire d'accorder plus d'attention à ce que vous respiriez toujours à fond, même en dehors des exercices que vous allez apprendre, car ces exercices sont des moyens pour atteindre un degré d'évolution supérieur. Si cela vous fatigue de respirer lentement et à fond, cela prouve que vos poumons ne sont pas bien développés. Vous devez vous faire un devoir de respirer à pleins poumons plus souvent au cours de la journée, et même ces respirations purement physiques, vous ne pouvez les faire correctement qu'après avoir dissipé toute espèce de tension dans votre corps et votre cerveau, c'est-à-dire en vous mettant en état de relaxation.
Ayez des vêtements légers et lâches afin d'avoir le corps tout à fait à l'aise. Ne faites aucun effort en respirant. Expirez tout d'abord, puis inspirez profondément, mais d'une façon naturelle. Respirez en marche et assis, en buvant et mangeant, au travail comme au plaisir --- respirez, respirez. Plus vous respirez, plus vous régularisez la circulation du sang et évertuez son entière oxygénation. Vous vous purifiez le sang et donnez à votre organisme la possibilité de mettre en jeu des organes dont le pouvoir est très étendu ; en même temps vous éliminez des matériaux usés qui sont des fauteurs de paresse, et si vous continuez à respirer profondément, vous éloignez de vous tout malaise et ennui. Soyez persévérants, respirez à toute heure pendant quelques minutes calmement, et accoutumez ainsi progressivement votre organisme à de profondes inhalations. L'expansion musculaire de la poitrine ne prouve pas à elle seule une grande capacité du souffle, c'est la liberté et l'aisance avec laquelle on respire qui en déterminent la profondeur.
Une culture physique, dans laquelle on n'accorde pas la respiration avec les postures et les mouvements du corps, n'a pas de valeur réelle, car si bien l'on y développe certains muscles, cela se fait au détriment d'autres organes et si l'on cesse l'entraînement pour un temps, le corps retourne de lui-même à son état antérieur. On en peut dire autant des massages, les résultats n'en sont que passagers. Tandis que la respiration, qui ne fait pas que maintenir la circulation du sang, agit, elle, sur les muscles par l'intermédiaire du système nerveux dont ils tiennent leur force, et les maintient en état de fournir de cette force en temps voulu la somme voulue. L'athlète, en dépit de son développement musculaire, souffre généralement de complications internes et ne brille pas plus par son endurance que par son esprit. Ce n'est pas la seule force musculaire qui soulève des poids ou fait gagner un record de vitesse, mais c'est la force vitale qui a été inculquée au corps par la respiration. Le mal de ce monde ne gît pas dans le monde lui-même, dans son existence objective, mais bien en nous et pour autant que nous le projetons dans notre imagination et y entretenons son image.
Nous aimons à fuir vers les montagnes parce que nous y sommes plus libres d'unir nos forces à celles de la nature, captivés que nous sommes par ses enchantements et la limpidité de son air. Nous aimons à errer le long du fleuve solitaire, pour y aspirer à pleins poumons la brise vivifiante. Nous aimons à laisser planer nos regards sur la mer immensément calme ou turbulente, et les jeux du vent autour de nous réjouissent notre cœur. Et quel n'est pas notre bonheur de boire à longs traits cet air rafraîchissant comme si c'était le vin le plus généreux Mais rien ne nous oblige à de longs voyages pour trouver ce merveilleux recréateur. La puissance miraculeuse se trouve dans notre voisinage immédiat, si seulement nous savons l'attirer à nous, et ceci est le fait de la Respiration Consciente .
Pris dans ce sens l'appel du Saint Maître s'éclaire à notre intelligence : " Venez et prenez abondamment de cette eau vive. Et que celui qui entend ces paroles, vienne. " Pourquoi tarder ? " Ce que tu cherches est près de toi. " L'âge d'or qu'ont chanté les poètes est MAINTENANT. Le paradis dont ont parlé les prophètes est ici. Les mystères de la vie qui ont inquiété les philosophes de tous les temps sont RÉSOLUS. Le royaume de la paix et de la joie, où maladie, pauvreté, chagrin, péché, discorde, schisme n'ont plus aucun sens, ce royaume pour lequel des Sauveurs ont versé leur sang et sacrifié leur vie s'est enfin RÉALISÉ. Vous ne pouvez pas le croire, car la croyance seule vous entraînerait aux abîmes de la perdition. La conscience de la vie et la solution du problème de la vie et sa réalisation, qui est la vie éternelle, dépendent de la connaissance, et " ceci est la vie éternelle que de CONNAÎTRE DIEU".
Ce sujet, la science du Respir, est trop sérieux, trop important pour pouvoir être traité superficiellement. Nous nous faisons un devoir d'en détailler chaque étape dans une langue intelligible pour tous, car aucune étude ne porte fruits qui n'est exposée avec clarté. Aussi, pourquoi perdre son temps à apprendre des définitions, quand la compréhension du problème de la vie ne dépend que du développement denos propres pouvoirs mentaux ou aptitudes ?
Un piano parfaitement accordé ne rend que des sons justes. Il n'est nul besoin à l'exécutant de connaître la multiplicité des tons ou les nombres de vibrations qui font de la musique un tout
harmonieux, mais si toutes les notes sont justes, il pourra toujours apprendre à s'en servir ; l'un apprendra plus facilement que l'autre, mais tous pourront apprendre. La musique est dans l'exécutant et les sons sont dans l'instrument et si tous deux peuvent s'unir dans une action commune, le résultat sera parfait, divin. Il n'y a qu'une harmonie, comme il n'y a qu'un ton, le ton fondamental d'où émergent et où s'immergent tous les tons. L'harmonie est musique,
bien que toute musique ne soit pas harmonieuse. L'Instrument peut être parfait et posséder tous les raffinements voulus, si une ou plusieurs notes sont fausses ou accordées autrement qu'elles ne devraient, la musique qu'en tirera l'exécutant ne sera pas harmonieuse. Que reste-t-il à faire ? Dénigrer l'artiste, la musique, l'artisan qui a construit l'instrument ou le matériel dont il est fait ? Certainement non. Il suffit d'accorder les notes fausses et tout ira bien.
Il y a des instruments que vous pouvez confier à d'autres. Il y a des gens pour les faire aussi bien et mieux que vous ne sauriez les faire. Mais il y a un instrument que vous ne pouvez confier à personne, c'est le Temple du Dieu Vivant. On peut donner cinq mille francs suisses pour un bon piano et quand on en a assez, on peut le revendre ou le troquer contre un autre. Par son travail on peut gagner l'argent nécessaire, et le travail, on peut se le procurer. Mais cet instrument vôtre, ce corps, n'a pas été fait de main d'homme, et s'il est défectueux ou désaccordé, il ne peut être ni réparé ni réaccordé de main d'homme. Le savoir et le pouvoir manquent à l'homme pour ce faire, Dieu seul le peut, et ce Dieu, il vit individualisé EN VOUS-MÊME. Il n'est pas de sage assez grand pour vous CONSEILLER , pas d'instructeur assez expérimenté pour vous GUIDER, pas de médecin assez instruit pour vous ASSISTER .
Cet instrument vôtre, ce corps, est le plus compliqué et le plus délicat des mécanismes et il ne peut être confié à nul autre qu'à son possesseur en propre. Et puisque c'est votre corps, il faut que vous connaissiez son fonctionnement. L'anatomie n'enseigne rien du corps, sinon les termes par lesquels on est convenu d'en désigner les différentes parties. Etudier la science ne remettra pas votre corps en ordre. C'est à vous-même de le réaccorder, de le rendre harmonieux, de le rendre capable d'exprimer l'harmonie. Comment ? Que faire pour cela ? Respirer. Aspirez en votre être cette chose qui constitue la vie même. Inhalez le principe centralisateur de la vie, qui est la propre essence de votre être, le principe au sein duquel vous existez, vous vous mouvez, vous vivez.
Ga-Llama, l'inspiration des sages, des fidèles, des philosophes, des sauveurs !
Ga-Llama, l'instigateur, l'inspirateur, le promulgateur, le recréateur, le rédempteur !
Ga-Llama, celui qui ouvre les portails de l'esprit et propage la lumière de la sagesse qui donne la vie éternelle !
Avec chaque inspiration, prenez conscience de vous-même, conscience de Ga-Llama qui modèle les tissus de votre organisme collectif. Il est en vous subjectivement, il est autour de vous objectivement. Sans intention vous le rendez à l'univers, mais avec intention aspirez-le en votre individu. Cette eau vive est le Respir, l'esprit, l'essence de vie sans laquelle vous ne sauriez pas que vous existez.
Pour pouvoir participer de Ga-Llama, vous devez nécessairement l'attirer à vous, comme vous attireriez Dieu pour connaître Sa présence. Sans ce désir intense de l'attirer, vous ne le recevrez pas, bien qu'il soit proche et que vous le possédiez latent au plus profond de votre être. Vous n'êtes pas conscient de lui, parce que vous ne pouvez reconnaître sa présence que si vous vous concentrez sur lui et désirez le recevoir. Vous avez peut-être déjà senti ses effluves magiques, mais alors vous ne saviez ni d'où cela venait, ni ce que cela signifiait.
La compréhension de toutes choses, de quelque nature qu'elles soient, religieuse, philosophique, scientifique ou autre, est proportionnée à l'intelligence, c'est-à-dire au degré d'évolution des centres cérébraux, auxquels correspondent des sens également évolués. La première chose à faire est d'accorder votre instrument, votre corps, et d'user des méthodes propres à vous octroyer les bienfaits les plus immédiats.
Avant de commencer les exercices qu'enseigne MAZDAZNAN en vue d'acquérir les caractères supérieurs de l'esprit et de se mettre en relation avec l'Esprit Suprême qui domine le Temps, l'Espace et la Causalité, le Zarvan Akarana des philosophes, nous devons tout d'abord prêter quelque attention à notre respir physique et le régulariser de manière que le sang circule normalement.
Que vous soyez sujet aux catarrhes, refroidissements, affections pulmonaires, que vous ayez une nature débile ou nerveuse ou qu'au contraire, vous soyez robuste et bien portant, faites ceci au saut du lit : passez-vous tout le corps à l'eau froide à l'aide d'une éponge ou d'un linge mouillé, puis essuyez-vous avec un linge bien sec, en frottant vite et vigoureusement, de manière qu'aucun endroit de l'épiderme ne reste humide. Ensuite frictionnez-vous avec les mains nues jusqu'à ce que vous vous sentiez la peau souple et veloutée. Mettez à vos pieds des chaussons de soie, de fin lin ou de mousseline fine et passez vos bas par-dessus. Afin de vous dilater les poumons, sortez à l'air frais ou aérez bien votre chambre. Rappelez-vous d'avoir toujours la fenêtre de votre chambre à coucher entr'ouverte, même dans la saison froide, mais votre lit à l'abri du courant d'air. Faites un exercice dans le genre de celui-ci. Exemple : tenez-vous debout, droit, la tête dans le prolongement de la colonne vertébrale, la poitrine haute et sortante, les omoplates rentrées, les mains pendantes ouvertes. Gardez les muscles de la face complètement détendus et la bouche fermée. Inspirez par les narines aussi longtemps que vous le pouvez sans effort. Si vous sentez quelque malaise à la poitrine ou au côté, cela prouve que vous n'êtes pas en état de relaxation suffisante. Corrigez la position de la poitrine et redressez encore la colonne vertébrale, son poids devant porter sur le bassin. Après avoir rempli vos poumons aussi complètement que possible, portez d'un mouvement circulaire latéral les bras en haut, aussi haut que vous atteignez sans effort ; en même temps, faites mouvoir la langue comme si vous mâchiez quelque chose, sucez vos lèvres et avalez votre salive. Ensuite laissez tomber vos bras et, les portant un peu en arrière, commencez lentement l'expiration. Répétez sept fois de suite ou plus. Quand vous aurez fait cet exercice correctement, vous vous ferez un plaisir de le pratiquer régulièrement tant il vous fera de bien.
Essayez de vous passer de déjeuner. Si besoin est, prenez un peu de fruit ou une infusion de céréales grillées ou une tasse de café, mais défaites-vous le plus tôt possible de cette maladie nommée fringale, si vous tenez à devenir sain et à le rester.
Faites un travail de quelques heures avant de manger quoi que ce soit et vous vous en trouverez mieux. Faites-vous une règle d'être occupé aussitôt levé et ne vous asseyez pas pour vous reposer avant d'être resté au moins deux heures sur vos jambes. Faites toujours quelque chose, et que ce quelque chose ait une utilité pratique ou individuelle. Lorsque vous cessez le travail manuel, cultivez votre esprit. Allez vous promener au grand air et soyez tout yeux et tout oreilles à tout ce qui peut frapper vos sens. Pesez soigneusement toutes vos observations. Ne soyez pas prompt à conclure, mais pensez et réfléchissez. Surtout ne vous laissez pas aller à critiquer et à dénigrer. Ne vous livrez pas à la controverse, quel qu'en soit le sujet, économique, politique, philosophique, scientifique, social ou religieux. Rechercher la discussion ou s'y laisser entraîner prouve un état de tourbillonnement et d'incertitude qui peut conduire à d'indicibles troubles mentaux, nerveux ou physiques. Restez centré sur vous-même, concentré, et procurez-vous de la bonne humeur et rendez-vous le cœur joyeux soit en chantant, soit en sifflant tel air qui vous plaît.
Au travail, restez attentif à ce que vous faites et ne permettez pas à votre esprit d'errer de droite et de gauche, soyez concentré même dans le travail qui vous semble le plus insignifiant. Appliquez à votre travail des pensées nobles et pures, car le juste salaire en rejaillira sur vous. Même si vous êtes très occupé, reposez-vous toutes les heures un instant juste de quoi vous vider les poumons et reprendre quelques bons souffles. Cela vous sera d'un grand secours et
contribuera à disposer vos organes en vue d'un meilleur rendement. Quelque impur que puisse être l'air, n'oubliez pas que, du moment où vous savez maîtriser vos fonctions organiques, vous pouvez convertir même l'air stagnant en source de santé. Soyez toujours actif et ne vous laissez pas aller passivement aux conditions de l'entourage.
Ainsi vous sentirez peu à peu croître le besoin de respirer avec plus de rythme et vous vous adonnerez avec plus de sérieux à l'Art de la Respiration, et par là vous pénétrerez dans un domaine où se révélera un monde de pensées à vous encore inconnu, bien qu'il soit au tréfonds de vous et n'attende que l'occasion de se révéler. Nous sommes maintenant au point de passer au Premier Exercice Rythmique avec ceci en vue que nous voulons établir notre Respir Individuel.
Encore un mot cependant. Qu'il soit bien entendu qu'il ne s'agit pas ici de ce qu'on appelle la culture physique, car si cette dernière a puisé dans nos enseignements une bonne partie de ses systèmes, elle en a négligé les points les plus importants, la concentration de l'esprit et le pouvoir du Respir accordés avec les positions et les mouvements du corps. La culture physique a ses avantages en temps et lieux. Mais il serait encore préférable que nous ayons tous le loisir d'occuper une heure ou deux de notre journée à scier du bois ou à labourer la terre ; la maladie serait alors exclue même du clan de ceux que la richesse écrase. C'est pour cette classe infortunée que la culture physique a du bon. La gymnastique convient à ceux que leurs occupations tiennent de longues heures assis et qui n'ont pas d'autre occasion de prendre de l'exercice. Mais tout cela requiert une chose de plus et cette chose promet à tous un salaire égal. Respirez et concentrez vous sur le Respir et par là vous développerez vos facultés mentales.
Nous avons dit que nous avions douze sens et que notre savoir et notre savoir-faire étaient proportionnés à leur degré d'évolution. Le sens de la vue joue un rôle prépondérant dans la formation des idées et des jugements. De ce que nous voyons, nous tirons les conclusions. Il est donc raisonnable de présumer qu'avec une vue défectueuse, on manque d'intelligence pour les choses dont l'objectivité repose sur le degré d'acuité du regard.
" Clairvoyance " soit notre prière, non une prière en mots, mais une prière en action sous la dictée de l'esprit. Ce premier exercice est destiné à compléter et aiguiser le pouvoir de la vue au point d'arriver à discerner le vrai du faux, la lumière des ténèbres, la richesse de la pauvreté. Peut-être croyez-vous discerner déjà cette dernière alternative, sinon la première. Ne vous laissez pas aveugler par un déséquilibre mental. C'est une source de fausses conceptions, de mésintelligence et de malentendus que de croire enviable celui qui roule sur les richesses. Le malheureux, il est l'esclave de ses richesses, il est le plus pauvre d'entre les pauvres. Mais nous montrerons ceci plus loin. Quand vous serez clairvoyant vous le verrez vous-même. Donc à l'ouvrage, car le temps est précieux et la vie manifestée dans l'existence est brève.
Vous apprendrez encore des choses merveilleuses, des choses pour abasourdir les plus doctes, lesquels, au dire des Ecritures, deviendront fous aux yeux de leur propre folie, tandis que ceux qui restent au pas avec l'esprit du temps deviendront sages, car toute chose leur sera rendue facile par les talents qu'ils auront acquis, parce qu'ils auront obéi à leur Voix intérieure, leur ton fondamental, qui est la manifestation de leur Ego.
Nos exercices de respiration rythmique, ayant comme but le développement des sens et l'équilibration des fonctions cérébrales et mentales, ne doivent pas être pris pour des moyens mécaniques. Etant des moyens en vue du but, il est excessivement important que le corps soit prédisposé à enregistrer leurs effets bienfaisants. Aussi, avant tout exercice rythmique ne devons-nous pas oublier de complètement nous vider les poumons afin d'épurer le sang de tout l'acide carbonique en suspension. Nous le faisons soit en récitant quelques versets d'une seule exhalation, comme décrit dans la Leçon Préliminaire, soit au moyen de l'Exercice Préliminaire de Relaxation.
EXERCICE PRÉLIMINAIRE DE RELAXATION
Prenez tout d'abord une attitude aisée, assis, par exemple. Asseyez-vous de manière que vos pieds reposent entièrement sur le sol. Maintenez la colonne vertébrale droite, les épaules tombant naturellement, la poitrine légèrement bombée, l'abdomen en retrait. Posez les mains sur les cuisses, le pouce en dedans. Inspirez rapidement par les narines, mais profondément, et expirez rapidement par les narines aussi, comme si vous poussiez un gros soupir, inspirez tout de suite de la même façon, expirez, inspirez, expirez, six ou sept fois de suite, afin de bien vous aérer les poumons, et terminez par une très longue expiration.
Au cours de cette très longue expiration vous procédez à larelaxation complète du corps et du cerveau : relaxez d'abord le pied droit, en attirant par le pouvoir de la volonté la tension nerveuse vers le haut de la jambe et de là, vers le centre de gravité du corps qui est le cœur. Relaxez de même la main droite. Ensuite, dans le cerveau, coupez court à toute pensée, à toute préoccupation, à tout souci, cessez de penser. Relaxez le visage, la langue, la nuque, la gorge, la mâchoire. La langue doit reposer détendue dans la cuvette de la bouche, sa pointe appuyant légèrement aux incisives inférieures, ou bien recourbée en arrière contre le palais. Tenez les dents séparées, le menton légèrement retiré. De la main gauche, puis du pied gauche attirez la tension nerveuse vers le centre de gravité. Relaxez pour finir tous les viscères à l'exception du cœur qui, lui, reçoit toutes les tensions du corps afin de les répartir ensuite également entre tous les organes.Tout ceci se fait en une seule expiration . Alors vous êtes prêt pour l'exercice de respiration rythmique.
Or qu'entendons-nous par respiration rythmique ? Considérez la marée. Vous la voyez se soulever et s'abaisser non continûment, mais graduellement, portée par un enchaînement de vagues au rythme régulier. Tout dans l'univers procède d'un mouvement ondulatoire et la respiration, qui établit la liaison entre l'individu et l'Infini, est elle-même une ondulation, un flux et un reflux, une marée dont la vague rythmique est motivée par la pulsation du cœur.
L'inspiration doit durer le temps de sept pulsations (disons approximativement sept secondes) et se rythmer sur ces pulsations. Cela ne doit donner lieu à aucune saccade, aucun heurt, aucune secousse. L'expiration doit aussi avoir la durée de sept pulsations, et les deux mouvements doivent être séparés par une brève rétention et un bref arrêt d'une seconde.
PREMIER EXERCICE RYTHMIQUE
Asseyez-vous sur une chaise et laissez reposer vos pieds sur toute leur plante. La chaise doit être assez haute pour que les cuisses soient horizontales, les jambes verticales et que les pieds reposent légèrement sur le sol. Rappelons-nous à ce propos, que les Anciens, les Perses et les Grecs entre autres, considéraient la légèreté d'allure comme une vertu et que la lourdeur, figurée par le pied ou l'arrière-train de cheval, représentait l'esprit du mal, le Contradicteur. Si la chaise est trop haute, mettez quelque chose sous vos pieds, au cas contraire relevez votre assiette au moyen d'un coussin ou d'un livre. (Planche I, N° 1).
Asseyez-vous au fond de la chaise autant que le permet la longueur de vos jambes, mais sans appuyer les épaules au dossier.
Tenez-vous le torse droit ; la poitrine légèrement bombée conservera sa position sans s'affaisser pendant toute la durée de l'exercice ; les épaules un peu en arrière sans contrainte, tombant naturellement, l'abdomen en retrait. Posez les mains sur les cuisses, les coudes au corps ; les doigts, étendus sans raideur, sont à peine séparés et le pouce dessine avec l'index la figure d'un V. Les pieds forment aussi un V, mais les talons ne se touchent pas ; trois à cinq centimètres les séparent ; l'écart des pointes est de douze à seize centimètres.
Fermez les lèvres, mais gardez les dents séparées. La langue, complètement molle et relâchée, repose dans la cuvette de la mâchoire. Sa pointe légèrement recourbée en haut touche les incisives inférieures. Le menton est un peu retiré en arrière, de quoi donner à la physionomie une expression d'indépendance. Toute la posture est parfaitement droite, tous les muscles du corps complètement relaxés, seule la colonne vertébrale reste ferme.
Tournez le dos à la lumière. Placez à hauteur d'œil à la distance d'un mètre cinquante ou deux mètres un objet sombre qui ne vous suggère rien, par exemple un rond de papier noir d'environ deux centimètres de diamètre. Posez vos regards sur cet objet sans cligner et sans laisser choir vos paupières. Vous remarquerez que dans cette position aucune rêverie ne peut s'insinuer en votre esprit. Vous avez alors la meilleure attitude pour vous concentrer ; et pour acquérir de nouvelles lumières, tout le secret est dans la faculté de se concentrer. Cette position prise correctement, vous pouvez commencer l'exercice.
Mettez-vous en état de relaxation et expulsez de vos poumons tout l'air que vous pouvez en expulser aisément, sans effort. Dans notre enseignement, tout doit s'effectuer avec aisance, grâce et parfaite tranquillité. Ensuite inspirez lentement par les narines, doucement, à fond et avec un rythme exact, pendant sept secondes ou sept pulsations du cœur. Gonflez d'abord le haut des poumons, pour autant que le permet la position prise et toujours sans effort, puis les poumons tout entiers, bien à fond. Retenez le souffle une seconde. Suivez exactement le même rythme pendant l'expiration, en vidant d'abord le bas des poumons, et contrôlez le mouvement de vos poumons, à telle fin qu'il n'y ait ni arrêt, ni saccade, ni précipitation. Arrêtez le souffle une seconde et inspirez de nouveau pendant sept secondes.
Pendant que vous inhalez le souffle de la vie, le regard incessamment dirigé sur l'objet sombre, concentrez votre esprit sur le respir lui-même, suivez mentalement le flux atmosphérique qui pénètre dans vos narines, descend la trachée artère et se répand dans les poumons et lorsque vous expirez, suivez le reflux en sens inverse, des poumons à la trachée artère, puis aux narines ; pendant l'expiration les poumons se contractent, mais la cage thoracique doit demeurer immobile, haute et ferme.
Tout en suivant le processus de la respiration, concentrez-vous sur Ga-Llama, le principe centralisateur de vie, avec la conviction que c'est lui qui restaure les cellules de l'organisme entier et établit les fondations d'une vie régénérée. En respirant, ayez conscience que le respir est l'agent vital par excellence et que la respiration a pour objet d'enrichir indéfiniment votre conscience individuelle. En faisant seulement l'exercice, sans concentration mentale, vous n'obtiendrez qu'un résultat fragmentaire. La concentration sans l'exercice ne procure aucun résultat durable.
Pour être au clair sur la portée de ces exercices, il faut savoir que c'est la respiration qui maintient le sang en circulation. Le cœur n'a pour office que de le distribuer régulièrement, tandis qu'il appartient aux poumons de le purifier et de le faire circuler. L'office du respir physique est de garder de l'air l'oxygène nécessaire pour transformer en acide carbonique facilement expulsable le carbone qui charge le sang, et de pousser le sang dans la circulation. Lorsque le corps, dans son existence physique, achoppe à quelque obstacle, c'est principalement pour cause d'inactivité des organes respiratoires et il faut recourir à la respiration comme au seul véritable moyen de salut.
Dans la respiration concentrée,consciemment rythmée , l'on ne fait pas que brûler les déchets et expulser l'acide carbonique du sang, mais l'on aspire en soi-même Ga-Llama, le principe centralisateur de la vie, bien qu'on ne s'en rende pas compte, inapte que l'on est à en découvrir la présence à l'aide d'aucun instrument. Cependant Ga-Llama est une réalité, car son existence peut être perçue mentalement, comprise spirituellement et saisie par les sens.
Ga-Llama n'est pas un terme nouveau, c'est un nom d'origine thibétaine qui s'emploie depuis des milliers d'années pour désigner le principe vivant, l'essence de vie. Il a été reconnu qu'un principe existe, grâce auquel on peut réveiller à l'état conscient des fonctions sensorielles dont l'objet est de réaliser sur le plan des perceptions sensorielles l'inconnu, l'occulte, l'inconcevable, le mystérieux, le merveilleux, le miraculeux.
Ga-Llama n'est ni le Logos des Grecs, ni l'Esprit des philosophes modernes. Ce Ga-Llama est le fondement de toute existence, et il remplit entièrement le domaine Espace-Temps-Causalité, ou Zarvan Akarana. Vous le respirez, mais dans votre inaptitude à comprendre et sentir sa présence, vous ne le retenez pas, parce qu'il passe trop vite, et vous le perdez, parce que vous ne cherchez pas à l'attirer. Dès que vous devenez conscient de lui et désirez l'attirer en vous, aussitôt vous en êtes rempli et, par son accumulation, vous vous sentez en harmonie avec l'univers qui ouvre à votre Individualité les portes de l'infini. A chaque inspiration vous gagnez de la jeune vie et à chaque expiration vous rendez cette force à l'univers et payez ainsi un tribut de reconnaissance à l'éternelle Unité.
En suivant nos instructions, vous comprendrez de mieux en mieux pourquoi vous ne possédez encore que le Respir Maternel lequel respir, étant limité, écourte la durée de la vie sur cette terre et la proportionne au pouvoir du respir entretenu par la mère au moment de la conception. C'est pourquoi il advient que des personnes apparemment en pleine santé soient tout à coup rappelées dans le sein d'Abraham au moment où elles s'attendent le moins à aller trouver le Grand Moissonneur par-delà les portails mystiques. A l'heure où prend fin le Respir Maternel, le dernier souffle s'échappe. Le Respir Maternel détermine ainsi les conditions et les contingences de la vie et vous ne pouvez vous libérer du ban de cet esclavage qu'en établissant votre Respir Individuel, et à cette fin entreprenez notre étude.
Pour jeter encore plus de clarté sur ces exercices, disons, afin que personne ne s'égare, que le Respir Individuel réclame sept secondes (ou pulsations) pour inspirer et sept secondes (ou pulsations) pour expirer . Le Respir Maternel est au plus de trois secondes dans chaque sens, et s'il n'est que de deux secondes ou moins, il n'y a pas grand'chose à attendre de l'existence.
Vous devez arriver à inspirer pendant sept secondes et expirer pendant sept secondes. Faites ce PREMIER EXERCICE RYTHMIQUE pendant trois minutes, trois fois par jour, trois minutes au matin, trois minutes à midi, trois minutes avant le coucher du soleil, ce qui fait neuf minutes d'exercice pour toute a journée. Ces neuf minutes vous ne sauriez mieux les employer qu'à vous refaire un corps nouveau et vous créer la faculté de le gouverner. Ne faites pas l'exercice moins d'une demi-heure après un repas.
Vous devez graduellement vous habituer à respirer sur ce rythme de sept à sept secondes. Pour commencer, si les sept secondes vous fatiguent, inspirez et expirez pendant quatre secondes, avec rétention et arrêt d'une seconde. Pour n'être pas obligé de compter les secondes, répétez-vous mentalement une gamme, ascendante pendant l'inspiration, descendante pendant l'expiration.
Durant l'exercice, bannissez de votre esprit toute idée étrangère à la chose. Restez concentré sur l'acte de la respiration. Peu importe que vous soyez excité, nerveux, fatigué ou contrit ; dès que vous vous mettrez à cet exercice, vous en connaîtrez les heureux résultats. La génération de fluide électrique restaurera votre système nerveux, votre esprit retrouvera la paix dans le calme de la concentration et au physique vous vous sentirez réconforté grâce au rétablissement normal de la circulation.
Ainsi, jour après jour, vous poserez les fondations d'une santé parfaite, d'une longévité, d'une lucidité d'esprit, d'une capacité cérébrale étendue, de tout ce qui fait de la vie qu'elle vaut la peine d'être vécue.
Vidéo - 1°exercice
Qu'à cette fin toutes choses prospèrent !
Avec bénédictions de toutes bonnes choses.
OTOMAN , Prince d'Adusht.
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