18- YEHOSHUA : (Vie du Christ) Dr O. Z. HA'NISH, d'après des documents coptes et johannites. Traduction française de l'original par Pierre Martin. (1re édition suisse --- 2e édition française).
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Les premières pages.....
Jésus le Nazaréen
Généralement connu sous le nom de Jésus, le Christ. --- Sa vie et sa mission, selon des documents conservés dans des temples de l'Orient : dévoilant les mystères généralement attachés à sa naissance; comblant les lacunes laissées par les évangélistes; révélant son véritable caractère et sa vie; son poste de confiance, sa position comme membre du Sanhédrin, sa crucifixion et sa descente de la croix.
CHAPITRE I
Israël au temps du Christ. --- Divisions politiques et religieuses. --- Décadence sociale. --- Influence du clergé. --- L'attente d'un Sauveur. --- Myriam et Yousef.
Pour relater l'histoire de Jésus, ou Maître Yessou, comme l'appelaient habituellement le peuple et ses proches, il est nécessaire de dépeindre aussi les singulières conditions sociales, religieuses et politiques, les étranges coutumes ainsi que l'aspect des valeurs morales de ce temps.
Politiquement, le pays d'Israël était en plein chaos; le peuple dans un état d'esprit d'agitation, dû au fait que le sceptre avait été enlevé à Juda et cette nation puissante et fière, élue par Y-A-V (Dieu), était soumise à la loi et au gouvernement de Rome --- humiliation pour les Hébreux, pour l'Eglise un coup terrible. Le peuple était politiquement aussi divisé qu'il l'était quant à la religion et le fossé, entre prêtres et laïques, s'était élargi à tel point que ce n'était plus qu'une question de temps de savoir quand les premiers auraient perdu toute influence.
A diverses reprises, la nation avait été rançonnée et assujettie par des puissances étrangères, à diverses reprises les peuples d'Israël avaient cru aux prophéties disant que le sceptre ne serait pas ôté de Juda avant que vînt Celui qui avait le droit de régner. Cependant, à diverses reprises, ils avaient été emmenés en captivité ou dispersés sur la surface de la terre; mais chaque fois qu'ils revenaient à la Terre promise, au pays de leurs pères et reconstruisaient les lieux chers à leurs cœurs, ils étaient obligés de refaire les mêmes expériences qui ruinaient tous leurs espoirs de constituer une nationalité reconnue. Pourtant, Israël rêvait de reconquérir le pouvoir, pourtant les plus fidèles espéraient encore l'avènement du Roi de Gloire. Oh! combien ils aimaient à se bercer dans cet état de fantaisiste inconscience, où Ils oubliaient que leurs espoirs, sans fondements, ne pourraient jamais devenir réalité !
Israël attendait. Aurait-il attendu tant d'années en vain ? Le Promis n'était pas venu, n'était pas apparu pour épargner à son peuple cette basse humiliation.
La population se sentait mal à l'aise; le joug auquel elle était pliée pesait sur ses épaules, et elle se rendait compte que non seulement on lui maintenait le visage penché sur la meule, mais qu'il s'agissait de moudre.
Tandis que l'Eglise continuait à l'accabler de dîmes et d'obligations intolérables, elle avait de lourds impôts et tributs à payer à l'empereur. Battue et tondue de toutes parts, les riches abusaient à leur profit du bon naturel des agriculteurs, tandis que chez ces derniers la conscience et les préjugés de classes faisaient de rapides progrès.
Au point de vue social, le vice et la débauche étaient les facteurs dominants, et les valeurs morales, estimées au pair avec la licence, l'intrigue et le crime, avaient baissé au point que même les interprètes de la Loi, les juges, ne savaient plus distinguer le juste de l'injuste, tant les amendements apportés par Rome à la loi mosaïque et aux lois du pays étaient pleins d'inconséquences.
La classe dirigeante était divisée en deux principaux partis, la noblesse et le clergé. Les nobles recherchaient uniquement les satisfactions des sens et n'observaient la loi que pour autant qu'elle satisfaisait leurs fins égoïstes; ils professaient la doctrine des Sadducéens et se faisaient soutenir par la voix du peuple toutes les fois qu'il s'agissait de s'assurer une situation en vue qui flattait leur insatiable ambition.
Le clergé --- les Pharisiens ou Perushim, "Purs", "Elus" --- luttant sans relâche pour le pouvoir et pour la stricte observance de la lettre de la loi, était constamment sur pied de guerre et engagé en d'interminables disputes avec les Sadducéens; et ceci tout particulièrement quand ceux-ci jouissaient de la faveur des hautes situations, ce qui en laissait pas d'en imposer aux masses et de les exciter contre les pratiques des Pharisiens.
Mais lorsque les Sadducéens perdaient pied et se trouvaient détrônés, les masses se retournaient du côté des Pharisiens et leur prêtaient une oreille plus attentive. L'ambition de gouverner et d'exercer le pouvoir était la pensée secrète de la nation entière, depuis les esprits les plus simples jusqu'aux plus éclairés.
Quoi d'étonnant alors que les masses prissent parti pour tout mouvement qui promettait la reconnaissance de la nationalité et fussent toujours prêtes à pencher du côté où les promesses étaient les plus grandes. Le haut clergé n'était plus une situation à laquelle on était élu d'après sa capacité, mais simplement un objet d'intrigues, de rivalité et de brigue, aux fins desquelles aucun moyen n'était assez vil.
Israël ne se débattait donc pas seulement dans un chaos dû aux influences extérieures, mais il était divisé à l'intérieur et en danger constant de révolte, guerre et destruction. Pourtant, malgré ce triste état de choses, il y avait un élément pieux, très conservateur, croissant et florissant, qui dans son humble condition attendait l'affranchissement de cet état de chaotique incertitude, en plaçant son espoir et sa foi dans la prophétie que "Dieu choisirait l'un d'entre leurs frères pour les conduire de la tentation à la lumière".
Tandis que les princes et leurs nobles, les prêtres et leurs scribes se disputaient le butin, les uns et les autres recherchant avidement la reconnaissance et les faveurs du Dominateur auquel ils avaient été soumis, il y avait aussi des hommes qui, dans la quiétude et la solitude, étudiaient la situation sous tous les aspects possibles et tiraient des conclusions qui les acheminaient vers les moyens les plus utiles à la réalisation de leurs vœux.
Ces fidèles étaient en petit nombre et dispersés un peu partout. Bien qu'ils n'épousassent aucun parti, on les connaissait sous le nom de "Covenants", toujours prêts à donner leurs voix là où le plus grand bien pût être assuré pour le plus grand nombre.
L'amour du pays, du peuple, des ancêtres, des prophètes et de Dieu les inspirait au sacrifice de leurs biens et de tout ce qui leur était cher, oui, même de leur propre vie, dans le but de prévenir un danger imminent et de mettre un frein à la rage de destruction qui s'emparait du peuple et rendait impossible la réalisation de leurs idéaux supérieurs.
Un mouvement après l'autre avait pris naissance à leur instigation, et s'il sembla parfois que le succès voulût couronner leurs infatigables efforts, une réaction subite absorba chaque fois les chefs du mouvement pour les faire dévier dans la direction diamétralement opposée à celle de son origine.
Plusieurs chefs de mouvements s'étaient élevés et avaient gagné la sympathie des masses, toujours prêtes à unir leurs actions sous l'effet d'un enthousiasme et, au besoin, à entrer en guerre pour défendre leur cause. Ces mêmes chefs ne manquèrent jamais de tirer de leurs manœuvres quelque profit personnel et les avantages acquis le furent toujours aux dépens des masses.
L'insuccès essuyé à chaque tentative d'indépendance devait paraître fatal pour toute nouvelle entreprise, les chefs étant toujours sur le point de changer de tactique lorsque se présentait une occasion de poursuivre leurs desseins particuliers et d'abandonner à son sort le gros de la masse.
Toutefois, beaucoup ne pouvaient plus partager les idées courantes de libération et, répudiant toute querelle et bataille, se dévouaient à l'étude des meilleurs moyens de délivrance, observaient les faits et les comparaient avec ceux de l'histoire ancienne. C'est aux mentalités de cette catégorie que vint une inspiration qui grandit et prit feu; et les flammes de l'espérance s'élevèrent de plus en plus haut, avec la certitude que les temps étaient mûrs pour Lui d'apparaître, selon la promesse, pour renverser les conditions régnantes et établir un nouvel ordre de choses.
A cette époque précise, les plus nobles esprits travaillèrent plus intensément que jamais la pensée, longtemps nourrie, de Sa venue; tandis que beaucoup d'autres sentaient d'une manière presque certaine que cela ne pouvait plus durer longtemps et s'attendaient à tout moment à entendre murmurer de bouche en bouche la glorieuse nouvelle : "Il est venu."
Mais comment devait-il venir, ce Fils de la Promesse ? Depuis longtemps la maison de David était passée entre des mains étrangères et son sceptre s'était perdu par suite de changements et d'innovations, à tel point que ceux qui maintenant siégeaient au gouvernement n'avaient plus aucune relation de parenté avec l'ancienne maison royale. Le haut clergé, bien que de confession juive, était romain par nécessité, grec de culture, et de naissance tout au monde sauf de la maison d'Israël.
Donc on ne pouvait pas s'attendre à ce que Celui qui devait venir délivrer Son peuple de l'oppression, comme Moïse l'avait tiré de la servitude, sortit des rangs de ceux qui détenaient le pouvoir et non plus qu'il vînt de chez ceux qui exerçaient l'autorité dans l'Eglise.
"C'est du milieu de tes frères que Je ferai sortir Celui qui doit guider Mon peuple." Cette parole résonnait comme un écho aux oreilles de ceux qui patiemment attendaient le jour où prendraient fin toutes ces luttes, tous ces tiraillements, toute cette incertitude.
Il y avait des hommes et des femmes de la race la plus noble et la plus pure, qui chaque jour scrutaient les Ecritures, pesaient avec soin les prophéties, dans leur impatience à découvrir quelque étincelle lumineuse qui animât d'un nouvel espoir leur cœur anxieux. Toutes leurs patientes recherches les avaient conduits à un seul résultat certain, c'est que le Fils de la Promesse ne naîtrait pas dans la plus haute caste, car depuis trop longtemps elle n'avait fait que décevoir la confiance qu'ils avaient mise en elle.
Plus d'une femme humble et dévote avait espéré qu'elle pourrait trouver grâce aux yeux de l'Eternel et devenir celle qui porterait l'enfant béni, et plus d'une avait donné le jour à des enfants bénis, qui avaient grandi conformément aux talents et facultés transmis par les vœux les plus intimes de leurs mères et selon leur compréhension des lois de l'eugénique.
Néanmoins, aucun des enfants nés jusqu'ici ne semblait s'élever jusqu'à cette valeur extraordinaire ni ne paraissait doué des vertus physiques et mentales propres à faire de lui un Sauveur du monde. Chacun, par quelque défaut, semblait incliner d'un côté ou de l'autre, vu le concours de circonstances contraires qui régnaient dans la nation et dans leur entourage même.
D'entre tous ceux qui désiraient sérieusement l'avènement d'un nouvel ordre de choses dans les affaires de la Nation et de l'Eglise, il y avait en particulier un homme qui s'intéressait d'une façon exceptionnelle aux débuts d'un nouveau mouvement; cet homme occupait une haute situation sociale, intellectuelle et morale, parmi ceux qui avaient à cœur non seulement le bien de la nation, mais celui de l'humanité. Ce même homme avait à diverses reprises tenté de résoudre les problèmes sociaux de la nation dont il était fier d'être membre, mais dont la déchéance lui faisait honte. Bien que, grâce à ses richesses presque illimitées, il eût eu plusieurs occasions d'acquérir une situation honorable dans le monde, il avait toujours refusé d'entreprendre une carrière mondaine, et même, il avait résigné sa fonction de haut, dignitaire ecclésiastique, parce que la corruption qui régnait dans l'Eglise lui était devenue intolérable et qu'il s'y sentait empêché de vaquer consciencieusement à ses devoirs.
Cet homme ne pouvait plus servir une cause qui n'avait d'autre but que l'agrandissement personnel au préjudice du bien et de la liberté de ses concitoyens. Connaissant à fond les affaires du gouvernement et très versé sur les lois et commentaires de l'Eglise en général, il se retira temporairement du domaine public pour consacrer son temps à étudier les voies et moyens propres à faire se réaliser les prophéties; car "aucun prophète ne peut être véridique, à moins que, par ses propres actes, il ne prépare la réalisation de ses prophéties".
Quittant le luxe dont il était entouré à Jérusalem, cet homme se retira dans la solitude des montagnes pour se concentrer sur la préparation d'une nouvelle ère, dont l'avènement devait dépendre des conditions du temps. Il n'y avait pas que ses nombreux parents pour lui vouer une grande admiration à cause de l'immensité et de la diversité de ses connaissances, de nombreux pèlerins encore montaient à son hermitage, y chercher la consolation pour leur âme altérée de justice et la délivrance de leurs nombreux scrupules religieux ou superstitieux.
Ce grand cénacle d'amis qui recherchaient ardemment la retraite de cet homme, attendaient ses prédictions avec un immense intérêt et étaient toujours prêts à recevoir toute exhortation tombant de sa bouche. Tout signe et phénomène dans le Livre de la Nature, tout nouveau désastre dans les affaires publiques présentait des traits communs avec les prédictions de celui qu'ils reconnaissaient comme l'exégète de la Loi.
Est-il étrange alors que nous voyions l'épouse dévouée du prête officiant dans le Temple de Jérusalem, Elizabeth, se rendre fréquemment dans les montagnes pour y chercher consolation et, agenouillée aux pieds de son maître et conseiller, recevoir les instructions préparatoires pour un événement qu'elle préssentait avec l'intensité d'une certitude ?
C'est ainsi que nous voyons Elizabeth et Miryam, sa jeune protégée, confiée à ses soins par Yousef (Joseph) de Nazareth, le sculpteur, artiste et charpentier, gravir ensemble les crêtes montagneuses, pour aller écouter les joyeuses nouvelles.
Miryam comptait ses treize étés et avait passé cinq ans, au service du Temple, auquel l'avait destinée sa dévote mère, Hannah (qui avait fait le vœu solennel de servir une cause juste, après que son mari Yeoushim serait couché au tombeau); Miryam, libérée maintenant de cette obligation, saisissait l'occasion de choisir elle-même sa voie. Elle était toujours sous le protectorat de son tuteur Yousef et désirait le rester jusqu'à l'âge de dix-sept ans, après quoi le tuteur serait quitte de toute responsabilité.
Quoique présent à sa sortie du Temple, Yousef laissa Miryam avec Elizabeth, pour qu'elle pût rendre visite à ses nombreux parents et amis, tandis que lui-même, il retournait à Nazareth faire les préparatifs pour la réception de ce nouveau membre de la famille, laquelle comptait déjà un certain nombre de fils et de filles. Yousef devait ensuite retourner à Jérusalem, où il avait la surveillance des travaux de restauration dans le Temple, après l'exécution desquels il espérait conduire Miryam à sa nouvelle demeure.
Homme de goût et de culture raffinée, Yousef jouissait d'une estime générale, car, bien qu'il ne fût pas aussi riche que d'autres familles, par exemple celle de la maison d'Israël, ses talents, son art, sa situation sociale le plaçaient haut parmi ses concitoyens. Ne se rattachant à aucun des partis dirigeants, il se tenait à l'écart du train de pensée du jour et sympathisait jusqu'à un certain point avec le petit groupe dont les pensées se concentraient sur l'aube d'un jour meilleur.
Yousef était l'oncle de Miryam par sa mère et devint son tuteur par élection. Ses affaires l'amenaient souvent à Jérusalem, et là, il fréquentait la congrégation des Elus, où il était question d'événements d'une importance vitale pour ceux qui en faisaient partie.
Entre temps, Elizabeth et Miryam se rendaient au paisible jardin des montagnes pour apprendre de nouveaux enseignements et écouter les paroles de leur illustre instructeur et parent éloigné, connu sous le nom d'Eliyé Eli du Kharmel, ou Eli de Ghèbré, ou Ghebér-Eliyé; pour être conseillées et guidées par celui qui allait jouer un rôle de premier plan dans l'avènement d'une nouvelle ère, en devenant cause de la conception de la vie de deux hommes, Yéôuan et Yessou.......
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