11- POURQUOI ET COMMENT VIVRE : écris par G.C.Bungé, édition 1953.
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Premières pages :
... Pourquoi Vivre, et, surtout, Comment ? se demande interminablement l'homme anxieux, que de constants mécomptes et souffrances remettent en face de son Problème, dont les données véritables lui échappent totalement, encore qu'il soit cependant pourvu, abreuvé, voire accablé, d'une multitude de « connaissances » ... que la Connaissance ne requiert pas.
La Connaissance exige, avant tout, la pénétration, par l'individu, de sa propre loi, et des qualités et moyens, qu'il possède indubitablement --- doué qu'il est, dès l'origine, du germe de Pensée, qu'il doit développer, faire épanouir en vue de se réaliser, de s'accomplir humainement, dans la joie et la Paix --- gagnées.
La Science objective, sous ses aspects variés, pour grandement utile qu'elle puisse être quant à conduire à la reconnaissance pratique des Lois et domaines de la Nature et des activités correctes qui peuvent faciliter et orienter les interprétations, constatations et déductions à quoi elle permet d'aboutir, est cependant sans pouvoir quant à permettre à l'homme de se situer et de juger de ses vraies nature, origine et qualité --- spirituelles.
L'unitéralité des vues et la confusion des innombrables désirs insatiables de l'intellect ne peuvent, en aucune manière, créer le climat de concentration qui est indispensable à l'éveil et au développement de la Conscience individuelle, à l'application de l'intelligence.
Altération, déviation des échanges, interdépendance, toujours plus désastreusement recherchée par l’homme égoïste et inquiet, où se confondent toutes valeurs, insuffisances et convoitises ; tout cela, qui n'est que de recherche non encore justement orientée, aboutit au chaos, aussi longtemps, qu'un revirement --- voulu et accompli par l'individu lui-même, --- ne fait, à celui-ci, concevoir et quitter le Désordre --- qui a nom avidité, désir d'accaparement, de jouissance, et que la souffrance, inévitablement, sanctionne sous les formes indéfiniment variées de « Mal » que sont la Maladie, les luttes fratricides et toute la gamme des formes de destruction : sélective...
L'authenticité humaine n'est atteinte, ne se révèle, que dans l'Equilibre --- que par établissement et respect de la juste synthèse relative aux lois de Vie et d'Existence qui régissent la constitution humaine, corporelle-mentale, en voie de sa réalisation spirituelle.
La décomposition, la compartimentation artificielle et étanche des divers domaines de ce Problème de la Vie et de l'Existence et des fins et possibilités de l’Homme, pour relativement et temporairement inévitables qu'elles puissent être encore à la pénétration graduelle des multiples aspects, formes et états de l'Etre unique --- se révélant à l'entendement individuel humain en Voie de recouvrement de soi et de retour à l'Intelligence --- ces « moyens » ne peuvent être conçus qu'en tant que de « prise de contact », de présentation et de conduite conforme des temps et phases d'Expérimentation humaine du mouvement de la créature se redécouvrant, reconnaissant, et manifestant comme part et centre, à la fois, de tout ce qu'elle rencontre, peut envisager, atteindre.
A mesure de ses expériences et conclusions, l'homme, peu à peu, parvient à se reconnaître en tant qu'agent direct de la Pensée --- de probation de l'Unicité de l'Etre éternel; il est alors seulement, en voie de justification plénière de sa manifestation triune ---- pour sa réalisation divine.
Pour absolument nécessaires et précises qu'elles puissent être, les sciences qui étudient et contrôlent les divers domaines de « présentation » de, la Matière, de la Physique, de la Chimie, de la Biologie et des multiples modes d'organisation des formes et besoins d'Etre de l'individu et des Sociétés, elles ne peuvent avoir valeur et poids réels que dans la mesure où elles gardent contact, ont constamment partie liée, avec l'Unité, l'Ordre originel de la Pensée.
Les classifications étroites, les délimitations et barrières innombrables, que l'infinie variété des catégories détermine, imposent, entraînent, exigent dogmes rigides et toutes conceptions, probabilités et voeux --- qui demeurent arbitraires aussi longtemps qu'ils ne relèvent pas de la reconnaissance de l'Unité de l'Etre; ils ne peuvent, au mieux, que retarder la nécessaire fusion de tous les plans de démonstration, de Manifestation qui ont but de conduire à la réintégration en cette Unité Directrice.
L'Esprit, dont tout est émanation, anime donc, aussi, encore que non apparemment, toutes les tentatives que conduit l'intellect encore insoumis; cela ne peut être mis en doute quelque insensés que fussent les mobiles, agissements et résultats constatés ; la preuve en est que, malgré les longues routes d'erreur et de tâtonnement en quoi il se complaît et perd, l'entendement humain, encore que trop lentement, gagna cependant, et continue, de gagner du terrain; ses voies, toutefois, doivent, et peuvent, être « écourtées » pour le Juste : pour celui qui sent et voit simple, unique, droit : qui « s'en remet à la Pensée », et quitte, enfin, après observation, les chemins labyrinthiques de l'Idée fourmillante, du raisonsonnement arbitraire et suffisant qui n'a assises, précaires, que dans la dite « logique » que particularisme, intérêts variés, considérations personnelles et du seul immédiat, constituent trop souvent; qui éloignent du caractère d'authenticité spirituelle qui cèle tout voeu Humain.
Ne garde attache avec la Loi divine, avec l'Esprit, l'Ordre --- ou l'Amour, que le conscient Voeu d'Etre : universel, individualisé, qui reconnaît, par delà toutes différences temporaires, toutes espèces d'intérêts et formes de revendications personnelles, particulières --- qui conçoit, l'Unité de toutes Créatures devant le Problème de la Vie et de l'Existence, l'Identité sous-jacente qui relie toutes formes d'Expression.
Ignorance et Connaissance sont les deux aspects et phases d'ombre et de Lumière que l'individu doit reconnaître selon leurs apparences et Réalité, et concilier par son effort, par et dans sa révélation propre.
Connaissance, Souverain Bien...
Il ne s'agit pas de consentir à renier ou accepter, idéalement, telles vues, larges, humaines, d'Identité de l'Etre, mais bien de s'engager individuellement, définitivement dans la Voie de leur accomplissement; il s'agit de les faire vivre, de les rendre effectives, agissantes.
Il n'est nullement question, là, de voeu d'uniformisation ; la qualité d'originalité doit toujours être sauvegardée, en ce qu'elle est le noyau de qualité, de valeur, de force de l'individu --- que celui-ci doit reconnaître, « polir » valoriser, démontrer indépendamment de toutes utilitaires considérations et contingences...
L'intellect n'est pas apte, ni par nature, voeux ou possibilités, à suivre cette voie de dépouillement digne, qui ne désire ni ne concède, et qui est, cependant, seule, de libération vraie du Coeur, de la conscience --- de la part d'Amour divin reçue à l'origine.
Longuement, les hommes sont trompés par les « raisons » appétits et agitations de l'intellect, qui se pare, et sert habilement, des apparences et voeux de l'intelligence, avant que d'avoir encore réalisé ses liens vrais avec Elle.
Quelque sincère mouvement de compréhension et de foi intime qui puisse entraîner un être --- non encore harmonisé en lui-même, --- il sera déjoué, trahi par les réactions et limitations de son entendement, que son insuffisance cordiale abuse, dévoie.
Croire, admettre, espérer --- de quelque domaine ou voeu qu'il soit question, demeure vain et ne conduit jamais à Etre : à se faire selon ce qu'on rêve d'Idéal, et là est le seul bon Programme, qui ne comporte conditions ni limites dans le Temps --- que l'Eternité survole, soutient, que le Présent représente, sert constamment et intégralement --- par qui a recouvré la Conscience de l'Unité.
Projets, rêveries, abstractions, regrets, inquiétude, exaltation, discussions et preuves de toutes catégories, sont de seules alternatives d'hésitation, d'envie et de crainte : des feintes, dont il faudra, pour chacun, prendre conscience en tant qu'elles sont : de seul retard, de « composition », de refus lâche de la tâche valable que tout être doit, d'abord, accomplir sur soi, pour rejoindre enfin sa qualité d'origine.
Il n'est de pensée humaine animée, de vraie bonne foi, que celle qui élève et « témoigne » --- de même que le fit, au Commencement, la Pensée, qui s'involua dans la substance aux fins de s'y éployer et manifester jusqu'à exhausser, spiritualiser chaque parcelle de cette substance.
Il n'est d'intention bonne, de voeu humain que ceux qui deviennent viables, agissants ; qui ne se contentent pas d'expression verbale, mais qui, eux aussi, s'incarnent, prennent positivement corps, vivent de la vie entière, profonde, totale, ternaire de l'individu ; qui tendent à régir, en tout premier lieu, la qualité de sa cellule --- base de tout l'édifice en quoi et par quoi il a vie manifestée --- faute de laquelle il ne saurait se réaliser sur ce plan terrestre.
Ce n'est point, ainsi penser, accorder à la matière une importance sacrilège, mais bien, seulement, voir, justement, en celle-ci, un état d'Etre nécessaire à la démonstration et au Service des phases et mouvements d'Involution et d'Evolution de l'Etre Unique.
C'est concevoir qu'en chaque particule infinitésimale, tout autant que dans la constitution la plus parfaitement organisée, cet Etre unique a place, est toujours tout entier contenu, a, éternellement, toute-puissance --- dont l'Evolution poursuit la Révélation par l'Effort toujours renaissant de toutes Créatures, de toutes espèces d'êtres --- inconscients d'abord, puis devenant toujours plus conscients, à mesure de leur accès, mérité, à tels phases, degrés et états d'Etre, qu'ils retraversent, dépassent, au rythme de l'éveil de leur conscience, de leur courage.
***
Au centre de chaque parcelle constituante de toute forme de la Substance, de chaque atome, existe Cela qui est Représentation parfaite, immuable et mobile, Loi et Voeu, de l'Etre Unique --- se prêtant et multipliant à l'infini, s'incarnant en chacune de Ses Créations et Créatures.
C'est seulement dans le règne Humain que l'Individu peut, enfin, prendre conscience de cette Vérité éternelle, sublime, salvatrice, qui tout éclaire, résout, qui exclut définitivement tout esprit d'étroitesse, d'égoïsme, de division, de compétition inique --- que l'ignorance seule, de la Réalité, détermine.
Pour ineffable et souverainement libératrice que soit cette conception, dont la reconnaissance est seul but vrai de la Vie dans l'Existence, elle est parfaitement simple, et est, de ce fait, promise, permise, bien davantage aux simples d'Esprit : à ceux qui se sont enfin délivrés des vues sophistiquées, de duplicité, de complexité de l'intellect, que le voeu impie de domination, et donc de division, inspire. Elle est de détachement libre, non amer, de tous les faux liens contractés dans l'ignorance, qui n'ont réalité ni valeur, et qui, cependant, enchaînent les hommes, avides parce qu'ignorants, et qui cherchent consolation à leur dénuement spirituel dans les innombrables formes dégradantes d'asservissement à la matière --- qui les déçoivent invariablement et les conduisent à d'inévitables rachats cruels.
L'homme n'a d'autre raison d'exister que de démontrer sa véritable nature : Spirituelle; aussi longtemps qu'il ignore cela, ou en repousse la signification et se refuse, il peine, lutte, s'effondre, s'étonne ou blasphème -- jusqu'à ce que, enfin, il ait simplement recouvré foi en la Justice divine, éternelle, qu'il accepte de La servir, et s'efforce de redécouvrir, en lui-même, le Principe, qu'il comprend enfin y exister, de cette Justice immanente --- de cet Amour qui est Unité et qui est son Etre.
Ce n'est dans aucune forme, si merveilleuse soit-elle, de démonstration extérieure à lui-même, que l'homme, jamais, trouvera ses « lien » et point de réalisation de Conscience. Il est pour lui-même, cette Conscience : dans l'état et sous le seul aspect où il peut la concevoir, réaliser encore --- et qu'il peut et doit volontairement élargir, magnifier, par son propre effort désintéressé, accompli dans le même esprit d'amour qui lui donna l'Etre dès l'origine.
« Je suis la Voie et les Moyens. » J'irai aussi loin que mon Voeu de mieux conduira mon effort pour le réajustement de mon être triple : corporel, mental et de Pensée. Et cela ne comprend rien de confus ni d'impossible.
Toutes les Lois et Principes directeurs de la Science de la Vie sont constamment et librement offerts, répandus, et qui les cherche sans esprit d'égoïsme les trouve et peut les appliquer avec plein « profit » --- licite et bienfaisant pour tous --- de profit universel.
Admettre la Présence du Divin, au sein même de la cellule, dès l'abord, et, conséquemment, normalement, traiter l'organisation corporelle dont est base cette cellule, comme le Temple, qu'elle est, indubitablement, de la Pensée...
Se reconnaître comme entièrement responsable de la démonstration qu'il donne de cette Pensée qui l'anime, l'habite; porter témoignage de son essence divine et de reconnaissance de l'Identité de l'Etre en toutes Créatures --- telle est la part de collaboration qu'il est demandé à l'Homme de consentir librement, dans la Joie --- l’'Amour...........
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